Romain Combaud : « Du partage et du plaisir »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

C’est la rentrée des classes pour le Team Nippo-Delko One Provence. Depuis ce lundi, une grosse quinzaine de coureurs de l’équipe et une dizaine de membres du staff sont réunis pour un premier rassemblement depuis l'interruption de la saison. L’occasion de retrouver quelques automatismes, et d’en prendre de nouveaux, gestes barrière oblige. C’est depuis un monastère, dans la petite commune provençale de Moustiers-Sainte-Marie, tout près du Lac de Sainte-Croix, que Romain Combaud partage cette première journée de stage pas comme les autres avec DirectVelo.

« Quel plaisir de retrouver le groupe ! Sur le coup, quand on s’est vu, c’était particulier. Avant de se rendre sur le lieu du stage, on avait tous reçu un e-mail pour nous rappeler les consignes et les gestes barrière à respecter tout au long du stage. Au moment de retrouver les autres coureurs et le staff, on n’a pas pu se serrer la main ou se faire la bise, bien sûr. Mais quel moment sympa, malgré tout. On s’est tout de suite remis dans le bain, même si les courses semblent encore loin. Pouvoir se regrouper assez vite est une bonne chose. Après trois mois à la maison, on en avait tous besoin.

« UNE BONNE TRENTAINE DE PERSONNES »

Cette première journée marquait le début de quelque chose de nouveau. Lors de ma dernière compétition en date, sur Paris-Nice, j’étais loin d’imaginer que l’on en serait là trois mois plus tard. Avec le recul, j’admets qu’à ce moment-là, je n’avais pas du tout pris la mesure de la situation. Je ne pensais pas que ce serait si grave. On connaît la suite. Il ne reste plus qu’à espérer que le plus dur soit derrière nous et que ce ne soit pas périodique.

De nombreux coureurs ont pu venir au stage. Tous les coureurs résidents en France sont là, bien sûr, mais il y a aussi les Italiens et les Espagnols, qui ont pu venir en voiture avec des membres du staff. Il ne manque pratiquement que les non-Européens, à savoir nos coureurs africains et japonais. Le staff est presque au complet également. En tout, on est une bonne trentaine de personnes. On est logé dans un monastère, à Moustiers-Sainte-Marie, vers le lac de Sainte-Croix. C’est au sud de Sisteron et à l’est de Manosque. On est bien, au calme. On ne risque pas d’embêter grand-monde. Il n’y a pas trop de réseau mais à la limite, ce n’est pas plus mal pour une fois (sourire).

« ON S’EST BIEN MARRÉ »

L’équipe a mis à notre disposition tout ce qu’il faut. On a du gel hydroalcoolique, des masques… Mais au final, c’est sûr qu’on n’a pas le masque si souvent que ça entre les sorties à vélo, les repas… On fait attention, dans l’intérêt de tout le monde. Beaucoup de coureurs sont dans des chambres individuelles, et quelques-uns se retrouvent à deux, mais dans de grandes chambres. Tout est bien aménagé, on n’est pas collé les uns sur les autres.

Lors de l’entraînement collectif, on a coupé le groupe en deux, mais comme on le fait habituellement sur les autres stages, avec des groupes de sept-huit coureurs chacun. C’était une belle sortie. Globalement, ce n’est pas une situation particulièrement anxiogène car le bonheur de se retrouver prend le dessus. On s’est bien marré lors du repas de ce (lundi) soir par exemple. C’est ça le vélo : du partage et du plaisir. »

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Romain COMBAUD