L'organisation du Tour du Brabant Flamand a fait de son mieux pour assurer la sécurité des coureurs durant les cinq jours de course. La zone de départ et d'arrivée interdite au public et le podium protocolaire réduit à son strict minimum, voici quelques exemples des nombreuses mesures prises par les organisateurs et les commissaires de Belgian Cycling. ''Je leur tire mon chapeau'', soutient le directeur sportif d'EFC-L&R-Vulsteke Kenny Desaever qui estime qu'il serait quand même judicieux de ''tester les coureurs avant de les laisser courir entre eux.''

Les directeurs sportifs devaient porter le masque avant, pendant et après l'étape. ''On peut s'estimer heureux que les coureurs puissent avoir cinq jours de course ici. S'il faut passer par là pour pouvoir courir, on le fera de nouveau'', assure le DS de Wallonie Bruxelles Development Team Jean-Denis Vandenbroucke. Au niveau des logements, chaque équipe était logée à un étage différent pour limiter les contacts. ''Nous étions avec Pauwels Sauzen-Bingoal et chaque équipe avait son étage. Tout le monde était masqué dans l'hotel. Les règles étaient bien respectées", estime Tom Paquot, le coureur de Wallonie Bruxelles Development Team. Toutefois, il ne faut pas relâcher les efforts une seule seconde. "Le Tour vient de se finir et je compte à vue d'oeil une centaine de spectateurs derrière nous. Il y avait un peu de relâchement. Après, c'est compliqué pour l'organisateur de tout tenir à l'oeil. La police a un rôle très important à jouer.''

HUIS CLOS TOTAL AU TRW 

Ce dimanche, place à une nouvelle épreuve par étapes sur le sol belge avec le Tour de Wallonie, soit quatre catégories au-dessus du Tour du Brabant Flamand. "Je pense que nous avons montré qu'il était possible d'organiser des courses dans ce contexte particulier. L'ambiance est différente sans les spectacteurs, mais c'est possible. Le virologue Marc Van Ranst est venu le premier jour et était satisfait de l'organisation", assure le président du Tour du Brabant Flamand Jos Smets. Les organisateurs du Tour de Wallonie entendent aller plus loin que le Tour du Brabant Flamand. Leur souhait est de faire respecter un arrêté de police des Gouverneurs des provinces wallonnes qui indique que la présence de spectateurs le long de l’itinéraire ainsi qu’aux points de départ et d’arrivée d’une course cycliste est interdite. Les riverains d’une course peuvent observer le passage de la course uniquement à hauteur de leur résidence et sont obligés de se couvrir la bouche et le nez avec un masque (lire ici). "J'espère que ce sera possible. Le problème et la beauté de notre sport, c'est qu'il est gratuit. On peut difficilement empêcher les gens de vouloir se déplacer. Quand, en plus, vous avez Philippe Gilbert, Greg Van Avermaet et Oliver Naesen au départ, c'est plus dur à gérer que quand vous avez Tom Paquot au départ. Le Tour de Wallonie et Dwars door het Hageland seront des bons tests pour les courses de septembre et octobre", termine le coureur de Wallonie Bruxelles Development Team.