Total Direct Energie voulait mettre la pagaille

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Total Direct Energie avait un plan ce dimanche au départ du Championnat de France : pousser la Groupama-FDJ dans les cordes. “Il a été respecté”, apprécie le directeur sportif Lylian Lebreton (voir classement). “On avait vu chez les amateurs que ça ne fatiguait pas beaucoup de partir en petit groupe. On a voulu faire une course de mouvements, comme ça ressemble à l’équipe, détaille Anthony Turgis au micro de DirectVelo. On voulait que quelqu’un de fort gagne, et le classement prouve que le Top 10 est très costaud”.

La ProTeam a notamment pu compter sur Valentin Ferron, tout juste débarqué des amateurs. “Il était déjà échappé vendredi sur le Tour du Limousin, apprécie son directeur sportif Lylian Lebreton. Il se positionne pour être un bon coureur dans les années à venir. Il faut qu’il continue à travailler, et à découvrir des courses. Il pourrait être un des favoris du Championnat dans les prochaines années”. Autre jeune élément, Mathieu Burgaudeau, devait lui aussi durcir la course de loin. “On voulait mettre un peu la pagaille, indique le Vendéen. Ça me plaisait bien de tenter de loin, une première fois à 80 kilomètres de l’arrivée et une deuxième fois à 40-50 kilomètres du terme. J’ai retrouvé du plaisir et mes vraies sensations”.
 
« UNE TRÈS BONNE COURSE COLLECTIVE »
 
Pour espérer décrocher le maillot tricolore, les Vendéens n’avaient donc pas d’autres choix que de provoquer les choses. “On a fait une course de mouvements, on n’avait pas de sprinteur. On peut dire qu’elle était belle, même, estime Jérôme Cousin, qui s’est montré lui aussi offensif. On n’avait pas le meilleur sprinteur de la journée donc c’était la seule carte qu’on avait à jouer. Si les planètes étaient mieux alignées, si un coureur de l’équipe sortait du lot, on pouvait gagner. C’est ce qui nous caractérise maintenant, on n’a pas une force de frappe suffisante en montagne et au sprint donc il faut prendre le taureau par les cornes, c’est comme ça qu’on peut s’imposer”.  
 
Dans le final, Total Direct Energie pouvait compter sur Anthony Turgis, grand spécialiste des courses en circuit. “Je savais que je ferais un résultat si les jambes répondaient”, confie le Francilien classé 2e en 2018 sur le circuit de Mantes-la-Jolie. Mais il reconnaît s’être fait “légèrement avoir” dans la dernière bosse, en pensant que ça allait se rasseoir et qu’il allait pouvoir se replacer. L’ancien coureur de Cofidis, classé 5e, n’affiche aucune déception. “Même si quand on tourne autour de la première place, le but est de gagner. Je vais donc attendre les années suivantes pour essayer de faire mieux”, sourit-il. Du côté de la formation de Jean-René Bernaudeau, on estime avoir fait “une très bonne course collective” et n’avoir rien à se reprocher. “Anthony Turgis était solide dans le final et il ne lui manque pas grand-chose pour accrocher le podium. On n’a pas de regrets, on a fait ce qu’il fallait”, résume Mathieu Burgaudeau. 

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