Arnaud Démare : « Je n’aurais jamais imaginé ça »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Arnaud Démare était le plus fort, cette semaine, sur les routes du Tour Poitou-Charentes (2.1). Déjà lauréat des deux premières étapes et 3e du contre-la-montre individuel samedi après-midi, le Picard de la Groupama-FDJ a décroché une troisième victoire d’étape, ce dimanche, dans les rues de Poitiers. Un nouveau succès qui lui permet également d’empocher le classement général final (voir classements) pour la deuxième fois après 2018. DirectVelo a recueilli sa première réaction après l’arrivée.

DirectVelo : Mission doublement accomplie !
Arnaud Démare : Je savais qu’au jeu des bonifs, j’avais plus de chances que lui (Josef Cerny, NDLR). On a bien géré d’entrée de jeu en gagnant le sprint intermédiaire du km 14. Je me suis retrouvé leader virtuel pour deux secondes. Ensuite, il fallait bien gérer la suite de la course. On a laissé partir l’échappée puis finalement, on est revenu alors que ce n’était pas nécessairement notre objectif. Tout s’est bien passé. Les gars ont pris le manche dans le dernier kilomètre en vue du sprint. Et j’ai pu gagner, c’est parfait.

Tu ne comptais donc pas jouer impérativement une nouvelle victoire d’étape ce dimanche…
Je ne pensais pas qu’on jouerait la gagne car il y avait encore 40-50” d’avance pour l’échappé (Iljo Keisse, NDLR) à quatre-cinq bornes de l’arrivée. On ne les voyait pas du tout, devant. Mais le peloton a mis en route et je pense que dans le final, ils étaient vraiment cuits après avoir fait du 45 km/h de moyenne toute la journée. Iljo Keisse s’est fait revoir sur la fin mais franchement, ça roulait très fort devant.

« C’EST PHÉNOMÉNAL »

Le TPC va devenir l’une de tes courses favorites…
J’avais terminé 3e d’une étape dès ma première participation alors que je n’étais que stagiaire dans l’équipe (en 2011, 3e à Cognac lors d’une étape remportée par Davide Appollonio, NDLR). J’étais rentré bredouille de cette course en 2016 pour ma deuxième participation, en y arrivant un peu fatigué du Tour de France. Finalement, j’ai enchaîné en 2018 en remportant toutes les étapes et sur cette édition, c’était parfait aussi. Chaque jour, j’avais peur que ça me lâche mais finalement, la forme est “bien accrochée”, j’étais en pleine bourre. Maintenant, je vais pouvoir souffler, ça va vraiment me faire du bien.

C’est un mois d’août incroyable pour toi !
Neuf victoires en dix-sept jours de course, c’est phénoménal. Je n’aurais jamais imaginé ça au moment de la reprise, même si je me sentais bien. Il fallait avoir de la réussite car c’est toujours difficile d’aller chercher une victoire. On a un bon groupe, libéré, avec de la confiance. Le groupe est épanoui et c’est très agréable de rouler dans ces conditions. C’était la dernière course de ce premier bloc de courses. Dix-sept jours de course en un mois, c’est beaucoup. Maintenant, je vais récupérer un petit peu après un gros mois d’août puis je me préparerai pour le Tour d’Italie. J’irai là-bas d’abord pour viser les victoires d’étapes, plus que le classement par points. Logiquement, si on marche sur les étapes, le maillot pourra venir.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Arnaud DÉMARE