La Carte postale de… Perrine Clauzel

Crédit photo DR

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Pendant la trêve des confiseurs, DirectVelo vous propose un instantané hivernal avec un acteur du milieu cycliste.
En pleine saison de cyclo-cross, Perrine Clauzel a écrit à DirectVelo depuis la Belgique. Et ce à le veille de la troisième manche de la Coupe du Monde, à Termonde.

« Cher DirectVelo,

Qui dit année particulière dit Noël particulier. On ne pouvait pas se réunir tous ensemble avec ma famille, alors j'ai fait le choix de t’écrire depuis la Belgique, en pleine compétition sur la semaine de Noël. Courir à Namur le week-end dernier, puis enchainer toute la semaine jusqu’à Termonde ce dimanche demandait de rester en Belgique pour Noël. Donc on a emmené toute la famille, du moins mes parents et ma sœur, et on l’a fêté très simplement, ensemble, c'est ce qui compte. On est resté raisonnable mais on a mangé quand même, on a marqué le coup !

Je ne me suis jamais vraiment prise la tête avec ce sujet. Ce n’est pas parce que je vais boire un verre de vin que ça va me foirer mon année et ma saison. Alors j'ai mangé normalement ! Ok, pas dans l'excès. Mais on a fait des bons repas, un vrai repas de Noël. J'ai quand même moins mangé que si on était avec toute la famille, parce que quand on est nombreux, il y a toujours trop. Mais on a fait comme d'habitude.

Avec ma famille, on a pris un appartement assez grand pour avoir de l'espace, on était vraiment bien. Dans l'appartement, il n’y avait pas de sapin. Je me suis dit « ça, ce n’est pas possible, on ne peut pas avoir Noël sans sapin ». Le 24, j'ai dit à ma mère qu’il fallait acheter un sapin pendant les courses de Noël… et on est reparti avec dans le caddie un faux sapin, quelques boules et des guirlandes.

On avait déjà commencé à fêter un peu le 23, pour célébrer ma deuxième place à Essen. On a fait un apéro avec la bouteille que j'avais gagnée, pour l’anecdote. On l'a bue tous ensemble.

C'est bien la première année que je cours à cette période. D'habitude, je vais à Namur et c’est tout. Par contre j'avais toujours dans l'idée de faire le 26 l'épreuve de Zolder, mais j'étais toujours freinée. Je ne pouvais pas dire à ma famille « salut, je pars sur une course », alors qu'ils sont dans l'esprit de Noël. Je l’ai toujours fêté, je ne me prive pas. J’avais le temps de récupérer donc je me faisais plaisir.

« AVEC MA SŒUR, ON SE COMPLÈTE BIEN »

Je partage donc tout ça avec ma sœur Hélène. On a une excellente relation, on se complète bien car on n'a pas le même caractère. On a une vraie complicité. Même sur le vélo on se complète. Elle est beaucoup plus physique, moi technique. On a des choses à apprendre l'une de l'autre. On vit la même passion. Avec des parents qui nous suivent énormément. Et dans la même équipe, l’AS Bike Cross, ça renforce encore plus les liens, on vit tout ensemble. Même si on se sépare, quand on se retrouve, rien ne change. Tout ça c'est top !

Entre nous, ça parle vélo tout le temps. Parfois, on s'en détache, mais on a le champ lexical de ce sport à la bouche. Si ce n’est pas le cross, c'est le VTT, ça fait partie de notre quotidien. Cette année j'ai commencé à travailler, ma sœur est dans une école, donc parfois on a d'autres sujets de conversation. Mais ça prend beaucoup moins de place que le vélo ! C'est notre vie, on ne pourra pas nous l'enlever.

Aujourd’hui (samedi), je découvrais Zolder, demain (dimanche) j’enchaîne à Termonde en Coupe du Monde. Tu termines une course… le lendemain tu recours... Ce soir je dois rebasculer dans le mode « je cours demain », et ce n’est jamais facile, encore plus après deux jours de parenthèses. Même à Noël, tu sais que dans un coin de ta tête, derrière, t'as encore deux jours où il faut courir. Zolder avec le public, ça doit être la folie sur le parcours automobile. Mais on s'est habitué au désert de public. Ça fait bizarre, c'est vrai, mais on s'y fait. Et on oublie...

Perrine ».

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