Aurélien Paret-Peintre : « Je savais que j’avais une bonne pointe de vitesse »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Malgré son profil de grimpeur, c'est au sprint qu'Aurélien Paret-Peintre a décroché la première victoire de sa carrière professionnelle, ce dimanche, sur le Grand Prix La Marseillaise (voir le classement). Profitant du vent de face dans le dernier kilomètre, il est remonté sur la fin pour venir coiffer sur la ligne les sprinteurs confirmés que sont Thomas Boudat et Bryan Coquard. Une surprise, aussi bien pour les observateurs que pour le coureur lui-même. "Je n’avais pas forcément prévu de faire le sprint, explique à DirectVelo le coureur de 24 ans. À la base, c’était plus pour Tony (Gallopin). Moi, j’étais en dernière position du peloton à 1,5 kilomètre de l’arrivée. Mais avec le vent de face, il y a beaucoup de coureurs qui ont lancé de trop loin. Dans les derniers mètres, j’ai réussi à prendre la bonne roue et à me faufiler, j’ai eu de la réussite, et voilà". 

D'autant que la course a longtemps été cadenassée par les équipes de sprinteurs, notamment Total Direct Énergie et UAE Team Emirates, et que la route des Crêtes, principale difficulté de la journée, n'a pas permis de creuser des écarts significatifs. "Le niveau était très homogène, confirme-t-il. C’était difficile de faire des différences dans la route des Crêtes. Et avec ce vent de face, il n’y avait pas grand-chose à faire dans le dernier col. Ça s’est vraiment joué dans le final". Un final qu'il a donc parfaitement manœuvré, se surprenant lui-même. "Je savais que j’avais une bonne pointe de vitesse, mais de là à faire un sprint comme ça…", sourit le lauréat d'Annemasse-Bellegarde 2018, chez les Amateurs, devant des garçons censés être plus rapides que lui.  

« C'EST AUTANT DE SUCCÈS QU'ON NE POURRA PAS NOUS ENLEVER »

Un premier succès chez les pros qui vient également couronner une belle prestation de la part de sa formation AG2R Citroën, offensive dans le final et qui, après Alexandre Geniez en 2018 et Benoit Cosnefroy l'année dernière, s'impose pour la troisième fois en quatre ans sur l'épreuve, première manche de la Coupe de France. "Entre l’arrivée de Citroën, le soutien d’AG2R et le nouveau matériel (l'équipe est désormais équipée par BMC, NDLR), on avait hâte de débuter la saison, s'enthousiasme le vainqueur du jour. L'équipe était homogène et offensive, et on avait envie de faire de belles choses. Le but était vraiment de créer du mouvement, de partir dans les coups. C’est une course qu’on gagne souvent, et c’était important pour nous de bien débuter la saison et de conserver la dynamique. Tout le monde a fait du beau travail. Et à la fin, on conclut. C'est super !". 

Au-delà de l'aspect collectif, le Haut-Savoyard se montre évidemment satisfait de sa performance, et affiche ses ambitions. "J’ai pris de la caisse et du galon au sein de l’équipe, donc je suis hyper content de démarrer la saison comme ça. C’est une période que j’apprécie. Je suis souvent en forme en début de saison, donc j'espère en profiter. Le but va être de monter en puissance jusqu’à Paris-Nice, qui sera le premier vrai rendez-vous pour l’équipe". Une vision à moyen terme, qui pourrait toutefois être remise en cause par la crise sanitaire. Conscient de la fragilité de la situation, Aurélien Paret-Peintre préfère positiver. "Toutes les victoires sont bonnes à prendre. Entre ça et le Championnat de France de cyclo-cross avec Clément Venturini, c’est autant de succès qu’on ne pourra pas nous enlever". 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Aurélien PARET-PEINTRE