Groupama-FDJ : La saison des grimpeurs « très bien lancée »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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La Groupama-FDJ a sorti l’artillerie lourde pour le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Et dès la première étape, la WorldTeam a été au rendez-vous avec quatre coureurs dans le Top 10 (voir classement) alors que seul Rudy Molard avait déjà lancé sa saison 2021 auparavant. “On n’est pas loin mais ce qui compte, c’est de gagner. On est cependant placé au général”, observe Thierry Bricaud dans l’aire d’arrivée. Le directeur sportif savait que l’ascension de Gourdon, empruntée à trois reprises, pouvait plaire à ses coureurs. "La montée s'est plutôt bien passée, confirme Valentin Madouas. Il y a eu un bon petit tempo au pied puis il y a eu quelques attaques. J'avais de bonnes sensations alors j'ai essayé de suivre un petit peu les coups”. Il est sorti en compagnie de Ben O'Connor (AG2R Citroën Team), Krists Neilands (Israel Start-Up Nation), et Quentin Pacher (B&B Hôtels p/b KTM).

Mais il n'a pas insisté alors que le peloton a rapidement réagi. “Quand j'ai vu que des équipes non-représentées se sont mises à rouler derrière, je me suis laissé rattraper, tout en restant placé”. L’inépuisable Bruno Armirail a pris les choses en main à trois kilomètres du but. “On a été très bien emmené avec Thibaut (Pinot) par Bruno qui a fait un super boulot, c'était top”. Il n’a en revanche rien pu faire face à Bauke Mollema, qui a anticipé le sprint. “On avait ciblé Mollema et Van Avermaet. Ils sont juste devant lui… Il fallait beaucoup de puissance pour ce sprint”, estime Thierry Bricaud. Valentin Madouas a perdu des places après avoir été gêné. “J'ai réussi à remonter dans le final pour jouer la place de 2e. Il ne m'a pas manqué grand-chose. Les autres coureurs devant moi avaient déjà repris la compétition. C'est le genre de petits détails qui font qu'ils étaient plus forts”, pense le Finistérien.

« ON Y VERRA PLUS CLAIR SAMEDI SOIR »

Si la victoire n’est pas au bout, la journée est largement positive pour la Groupama-FDJ. “La saison est très bien lancée”, assure Valentin Madouas. Les regards se sont forcément tournés vers Thibaut Pinot, qui restait sur son abandon à la Vuelta en raison de douleurs au dos. Sa présence dans le Top 10 est une des bonnes nouvelles du jour pour son équipe. Mais Thierry Bricaud n’est pas étonné. “Ce n’est pas une surprise, promet le directeur sportif. A partir du moment où il a validé sa présence sur la course en début de semaine, c’est qu’il se sentait prêt. Thibaut a toujours envie d’être dans le match à partir du moment où il a un dossard. C’est une bonne rentrée pour lui, ça le rassure car il avait toujours cette douleur au dos cet hiver. Mais tout se remet bien pour lui depuis quinze jours. Il est venu là pour se rassurer, valider son hiver et aider les copains si les circonstances le permettent”.

Il devrait être d’une aide précieuse ce samedi lors d’une étape qui se terminera par le mur de Fayence. “Valentin va aimer la montée de Fayence, elle ne va pas déplaire non plus à David (Gaudu)”, avance Thierry Bricaud qui pourra également compter sur Rudy Molard. La Groupama-FDJ compte profiter de sa force collective. “Les deux journées à venir sont difficiles. On aura les 30 mêmes devant mais la différence, c’est qu’il y aura des petits écarts. On y verra plus clair ce samedi”. L’ancien Tour du Haut-Var se joue souvent à coup de secondes voire à la place. “On est bien placé pour le savoir”, sourit Thierry Bricaud en référence aux trois succès d’Arthur Vichot. Deux ans après le dernier succès de la formation WorldTour sur l’épreuve - grâce à Thibaut Pinot -, la Groupama-FDJ est dans la course pour s’imposer une nouvelle fois. Mais impossible après une seule étape de prédire avec quel coureur.

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