Jonathan Hivert : « Je me sens encore frais »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Comme à son habitude, Jonathan Hivert effectue la plupart des courses du début de saison. De 2018 à 2020, le sociétaire de B&B Hotels p/b KTM a enchaîné l'Etoile de Bessèges, le Tour de la Provence et le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Situation relativement similaire encore une fois pour l'exercice 2021, à la différence qu'il n'était pas engagé sur les routes du Gard, début février. “Ces courses me conviennent bien, rappelle l'ancien vainqueur du Grand Prix La Marseillaise 2010, de l'Etoile de Bessèges 2013 et du Tour du Haut-Var 2018. Jusqu’au mois de mai, je vais essayer de faire un gros bloc bien régulier. Puis une petite coupure s’imposera pour remettre en route pour la fin de saison. C’est mon schéma", déclare-t-il au micro de DirectVelo.

« UNE ÉQUIPE ÉQUIVALENTE »

Sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, le vainqueur de l’édition 2018 a obtenu deux Top 20 sur les deux premières étapes (voir classements). “Je trouve que je marche bien, de mieux en mieux. Je ne suis pas loin du compte. C’est déjà pas mal. Tout le monde est bien entraîné. Le niveau est élevé. Il y a de gros moteurs. C’est encourageant, je sors d’ici assez motivé et bien confiant pour la suite". De quoi arriver avec des ambitions aux Boucles Drôme-Ardèche ce week-end ? “Le niveau sera peut-être un peu moindre. J’aimerais jouer la gagne. Je vais essayer d’être un cran au-dessus", reconnaît l'ancien vainqueur d’étape à Paris-Nice, en 2018, lui qui vise une dixième participation à la Course au Soleil pour le mois de mars.

À l’intersaison, il a rejoint la formation B&B Hotels p/b KTM après quatre années chez Total Direct Energie. “Ça ne change pas grand-chose. C’est une équipe équivalente. Ce sont des bons copains comme ceux que j’avais l’année dernière. Il y a juste la motivation qui change. Quand on va dans une nouvelle équipe, on se doit de faire encore plus pour montrer qu’ils ont bien fait de nous prendre". Il y a retrouvé son compère tourangeau Cyril Lemoine, débarqué de Cofidis. “C’est ma 16e année, lui en est à sa 18e. On est des anciens. On sait se gérer et ne pas se mettre la pression inutilement. Ça fait du bien aux jeunes. Mais les jeunes nous apprennent des choses aussi. Ils sont déjà au taquet sur des choses qu’on maîtrise à peine comme le téléchargement des données et l’analyse des watts".

« JE FAIS SOUVENT UN PEU LE MARIOLE À DIRE QUE JE N’Y PENSE PAS »

À bientôt 36 ans, il est toujours motivé. “On peut se dire qu’on a déjà fait plein de courses plusieurs fois et qu’on peut en avoir marre. Quand j’en aurai marre, je dirai stop. Si je vois que je ne suis plus du tout performant, il en sera de même. Je pense que je suis capable physiquement de maintenir un niveau assez haut au moins sur certaines périodes. Je me sens encore frais", avoue celui qui a signé pour deux ans au sein de l’équipe dirigée par Jérôme Pineau. “Il y a deux-trois courses que je trouve magnifiques où je n’ai jamais pu m’imposer comme le Tour du Luxembourg ou le Tour du Yorkshire (qui n’aura pas lieu en 2021, NDLR). Après, je n’ai jamais gagné deux fois la même course, pourquoi pas le faire cette année".

Depuis 2013, Jonathan Hivert n’est plus retourné sur le Tour de France. Cette année-là, il avait disputé l'épreuve avec la Saur-Sojasun. Espère-t-il y retourner ? “Je fais souvent un peu le mariole à dire que je n’y pense pas. Je ne suis pas un coureur du Tour, c’est vrai. Néanmoins, rien n’est impossible. Cela dit, avec les coureurs dans l’effectif qui aiment bien cette course, je ne pense pas que je sois indispensable. Il faut que je ne prenne la place de personne. C’est ce qui m’est arrivé une année. Il n’y avait pas grand-monde qui était hyper fort à cette période et j’y étais allé. Mais je l’ai regretté".

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