Stan Dewulf n'a pas su brasser le Samyn à son goût

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Le week-end dernier, Stan Dewulf a lancé sa saison sur les routes des Boucles Drôme-Ardèche, pour ses débuts sous les couleurs d'AG2R Citroën. Avant de retrouver les routes belges, ce mardi, au Samyn qu'il a conclu en deuxième rideau (voir classement). "J'étais bien, mais pas super. Je m'attendais à être un peu mieux", analysait-il à chaud, non loin de la ligne d'arrivée, pour DirectVelo. Un résultat pas si surprenant quand on sait qu'il a été malade du Covid-19 au début du mois de janvier. "Mais je n'ai pas voulu en parler car je ne veux pas m'en servir comme excuse, comme certains le font". Il n'empêche que le vainqueur de Paris-Roubaix Espoirs 2018 a été ralenti dans sa préparation puisqu'il a été privé de vélo pendant sept jours. Par conséquent, l'équipe a décidé de l'aligner le week-end dernier en France, plutôt qu'en Belgique dans les courses d'ouverture. "Cela aurait été trop de stress pour débuter. J'avais besoin de faire ces kilomètres de course en France. Maintenant, je vais faire Paris-Nice, qui me fera beaucoup de bien". 

Le but est que l'ancien sociétaire de la Lotto-Soudal soit vraiment un pion majeur de l'échiquier des Classiques pour ses compatriotes Greg Van Avermaet et Oliver Naesen. "Nous avons appris à nous connaitre en stage. Généralement, je m'entraine avec Tiesj Benoot ou Iljo Keisse qui habitent comme moi à Gand, mais j'ai l'intention d'aller à Berlare pour faire quelques sorties avec Greg et Oliver. Il faut faire grandir la cohésion et les automatismes, de manière à en profiter en course". 

DES AMBITIONS PERSONNELLES

Même si Greg Van Avermaet et Oliver Naesen sont les leaders, il n'en oublie pas pour autant ses ambitions personnelles. À 23 ans, il entame sa troisième saison chez les pros. Et si Stan Dewulf ne veut pas devenir un coéquipier durant toute sa carrière, il faudra aller chercher des résultats personnels prochainement. "C'est pourquoi je suis un peu déçu du Samyn car je voulais rouler pour la gagne. L'an passé, j'ai participé à la Vuelta. Donc, j'espère avoir franchi un cap. En 2020, j'ai roulé une course avec l'ambition de gagner : l'Antwerp Port Epic, et j'ai terminé 2e. J'ai mal dosé mes efforts ce jour-là mais ça montre que je suis capable de jouer aux avant-postes. Pour cette campagne de Classiques, j'espère jouer un rôle dans le final d'A Travers La Flandre et de l'E3 Harelbeke. Pour le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, c'est encore trop tôt". 

S'il venait à gagner sa première course professionnelle en 2021, nul doute que Stan Dewulf la fêterait avec une bière faite de ses propres mains. "Je brasse de la bière à mes heures perdues. Je fais ça avec un ami qui travaille en laboratoire. J'ai déjà produit six bières différentes, pour un résultat mitigé. Deux étaient excellentes, deux étaient moyennes et deux étaient à jeter à la poubelle". 

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