La Ligue adresse une lettre ouverte au Président de la République

Crédit photo Alex Broadway - ASO

Crédit photo Alex Broadway - ASO

Les représentants des différentes familles du cyclisme professionnel français, et en premier lieu Xavier Jan, Président de la Ligue nationale du cyclisme et Michel Callot, Président de la Fédération française de cyclisme, sont inquiets et le font savoir au Président de la République Emmanuel Macron dans une lettre ouverte datée du 21 avril mais rendue publique ce mardi 27.

Dans ce courrier, la Ligue rappelle que le cyclisme pro est quasiment à l'arrêt en France depuis l'arrivée de Paris-Nice, "sur ordre des préfectures (...) alors que, dans le même temps, nos voisins européens n’ont pas renoncé au principe de la continuité du sport professionnel, créant ainsi de graves distorsions, à la fois sportives et financières, préjudiciables aux organisateurs, aux équipes et aux coureurs de notre pays". En effet, depuis l'arrivée de la Course au Soleil, seuls Cholet-Pays de la Loire et la Roue Tourangelle ont pu avoir lieu, alors que Paris-Roubaix et les 4 Jours de Dunkerque ont reçu des avis défavorables de la part de leur préfecture.

La lettre ouverte rappelle que "depuis l’an dernier, avec l’appui de notre Fédération internationale, nous avons mis en place un protocole sanitaire contraignant pour tous les acteurs du cyclisme qui s’y plient. Nous avons la modestie de penser qu’il est efficace puisque nous ne déplorons aucun cluster sur le territoire pour un sport, qui, devons-nous le souligner, se pratique en plein air et ne peut concentrer de foules massives eu égard aux nombreux dispositifs dissuasifs mis en place".

La Ligue s'inquiète pour les organisations, les équipes ProTeam et Continentales et les coureurs de ces équipes professionnelles françaises. Les Conti françaises sont confrontées à un manque d'activité en ce mois d'avril (lire ici). Elle regrette aussi le manque de soutien adapté à la situation du cyclisme pro. "Malgré nos demandes réitérées, notre sport n’est pas répertorié parmi les disciplines et les clubs exposés durablement à la pandémie. Il ne bénéficie donc pas d’un soutien dédié de la part de l’Etat, exception faite de mesures à caractère général sans réel rapport avec la profondeur de la crise que nous traversons. Les équipes du Premier Ministre en charge du sport et le ministère chargé des sports disposent de la liste détaillée des solutions qui pourraient apporter ce ballon d’oxygène dont nous manquons cruellement".

Le courrier adressé au Président de la République se termine par l'exemple de la dernière annulation en date. "Il est plus que temps que le gouvernement et ses représentants régionaux prennent en considération la vulnérabilité préoccupante du cyclisme professionnel français et mesurent, enfin, la gravité réelle de la situation. Ce ne sont pas les organisateurs bénévoles des Quatre Jours de Dunkerque, qui viennent de recevoir un refus préfectoral à moins de quinze jours du départ de leur épreuve les laissant dans une profonde détresse, qui viendront nous contredire".

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