Maxime Jolly : « Nous n’étions pas dans une très bonne spirale »

Crédit photo Coralie Bertrand

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Voilà un moment important dans la carrière de Maxime Jolly. Pour sa troisième saison parmi les Élites, il a décroché son premier succès dans la catégorie à l’occasion de la deuxième étape du Tour de Loire-Atlantique, en réglant au sprint ses trois compagnons d’échappée (voir classements). “Ça fait du bien ! C’est ma première à ce niveau et en plus, sur une Élite. Je suis d’autant plus content que c’est une victoire quasiment à la maison sur cette course”, se réjouit le Vendéen, qui réside à La Garnache. “Je sentais que ça tournait bien, déjà, sur le week-end du Lionnais, puis on a fait un stage en montagne dans les Pyrénées pendant une semaine. Avec pas mal d’endurance en début de semaine, puis on a fait du rythme dans les cols, en grimpant full gaz dans tous les cols. C’était important pour que chacun se retrouve physiquement. Il fallait que ce soit l’occasion de se relancer car nous n’étions pas dans une très bonne spirale”, explique le sociétaire du VCP Loudéac, lequel a donc remis le groupe sur la bonne voie après, déjà, le succès de Simon Verger la semaine passée (lire ici), lui aussi présent sur ce Tour de Loire-Atlantique.

Avant de décrocher la victoire ce samedi, Maxime Jolly a d’abord dû se frotter au prologue nantais, disputé sur deux kilomètres et sur piste. “Franchement, ça faisait un bon moment que je n’avais pas mis les roues sur une piste. Depuis les Minimes, je crois (rires). C’était assez long et rapide à la fois. Rapide, bien sûr, car c’était deux minutes et demi d’effort. Mais long car c’était tout à 110%. On le sent passer. C’est vraiment l’effort pur du poursuiteur”. L’Espoir 3 s’est senti plus à l’aise sur les 154 kilomètres d’une étape tracée entre Nantes et Guémené-Penfao. “On n’avait pas désigné de leader en particulier. Après le prologue, il n’y avait pas de gros écarts évidemment donc tout le monde pouvait jouer sa carte. Sur cette course, les sprints intermédiaires jouent un rôle important mais nous n’avons pas un gars super rapide ici, alors on a surtout voulu jouer l’étape”.

« J’AI EU LE TEMPS DE REVENIR PETIT À PETIT »

Il a d’abord laissé faire lorsqu’un premier coup est sorti avant le circuit final. “Il n’y avait rien eu de significatif jusque-là. Ils ont pris 45” max, sur une trentaine de kilomètres. Puis le peloton est rentré à un tour et demi de l’arrivée”. Maxime Jolly tente finalement sa chance à la cloche, en allant chercher une attaque de Nicolas Hamon (UV Limoges). Il emmène Guillaume Dauschy (Dunkerque Grand Littoral) et surtout Damien Bodard (Sojasun espoir-ACNC) dans ses bagages. “Damien, je le connais très bien, il habite juste à côté de chez moi et on roule souvent ensemble”. Une fois regroupé à l’avant, le quatuor a bien travaillé et n’a jamais été revu. “On sentait que le peloton revenait vite et qu’il ne fallait pas trop se regarder. Aux 300 mètres, (Nicolas) Hamon a attaqué mais je savais que c’était un sprint vent de face et en faux-plat montant, alors je ne me suis pas affolé. Il a vite fait l’écart mais j’ai eu le temps de revenir petit à petit en lançant plus tard que lui, et j’ai pu déborder sur la fin”.

Bien que le peloton soit revenu tout près des échappés dans la dernière ligne droite, Nicolas Hamon - 2e de l’étape - a pu chiper le maillot de leader à Corentin Ermenault (AVC Aix-en-Provence) pour quatre secondes. Maxime Jolly, quant à lui, est désormais 2e du général. De quoi lui donner des idées pour la dernière journée de course ? “Il n’y a pas beaucoup d’écarts, c’est compliqué de savoir à l’avance ce qu’il va se passer, d’autant que les bonifs en cours d’étape vont sûrement jouer un grand rôle encore une fois. On est encore quatre dans le coup dans l’équipe. Chacun de nous va devoir tenter de saisir sa chance. On va une nouvelle fois se concentrer sur la victoire d’étape avant tout”.

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