Simon Carr reprend sa marche en avant. Neuf jours après la fin du Tour d’Italie, le premier Grand Tour de sa carrière, le Franco-Britannique (il a récemment obtenu la double nationalité qu’il attendait depuis longtemps) retrouvait la compétition en Provence à l’occasion du Mont Ventoux Dénivelé Challenge (1.1). L'occasion de se tester pour la première fois sur l'ascension en compétition. “Je l’avais fait à l’entraînement en Juniors, il y a cinq ans. Mais pas depuis. Le monter en course, c’est forcément différent”, assurait-il quelques minutes après avoir avalé les pentes du « Géant de Provence » pour la seconde fois de l’après-midi.

“Au pied, je me sentais assez bien. Puis j’ai craqué quand ça a commencé à attaquer. J’ai tenu mon rythme relativement bien jusqu’à la fin. Dans la deuxième partie, je suis revenu sur quelques coureurs mais je n’étais pas super bien non plus. On a fait une belle course avec l’équipe, j’étais super bien protégé toute la journée. C’est positif”, se réjouit le sociétaire de la formation EF Education Nippo, lequel a vu ses coéquipiers au maillot rose prendre les choses en main avant l’ascension finale. “C’était pour aborder la montée en étant placé devant. Ils ont fait un boulot parfait toute la journée, je n’ai jamais pris de vent”.

C’était ensuite au coureur de 22 ans de jouer et dans les pentes les plus raides, c’est uniquement le physique qui a fait la différence. “C’est le plus fort qui gagne et le Top 10 est dans l’ordre des jambes” analyse Simon Carr, qui signe ainsi sa meilleure performance de la saison en rentrant dans le Top 10 (voir classement) après avoir déjà terminé 8e d’étape sur les routes de Tirreno-Adriatico en début de saison.

Place désormais à la Route d’Occitanie (2.1), sur ses terres. “C’était une bonne remise en jambes, histoire de reprendre le rythme après le Giro. Ça va me faire plaisir de courir à la maison, notamment lors de la dernière étape qui sera à côté de chez moi”.