Julian Lino : « Pas trop vu la chose venir »

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

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La 4e place de Julian Lino au Championnat de France Amateurs du contre-la-montre n’est pas passée inaperçue. Quelques jours plus tard, il a été contacté par Mathias Schnapka, le manager de la formation continentale allemande Bike Aid, qui lui a fait une proposition de contrat pour la fin de saison. “Ça s’est fait comme ça. Je n’ai pas trop vu la chose venir. Je ne connaissais pas beaucoup l’équipe“, déclare à DirectVelo le Morbihannais de 25 ans.

Alors que le Tour de Saône-et-Loire était ensuite annulé à la dernière minute et qu’il était présent sur place avec ses coéquipiers du CC Nogent-sur-Oise, il a décidé d’aller dans les Alpes plus tôt que prévu pour effectuer un stage à la montagne chez son collègue Romain Bacon. Il y est retourné après le Tour du Pays Roannais, début juillet, pour rencontrer le manager allemand lors de la première journée de repos du Tour de France. “Il était sur le Tour pour son travail. On a discuté pendant longtemps pour voir si on avait les mêmes idées, les mêmes perspectives et si j’allais dans le même sens que le concept de Bike Aid. Il a pu voir que mon niveau d’anglais ne posait pas problème vu que ça ne communique que dans cette langue au sein de l’équipe“.

« ON NE SE POSE PAS 50 QUESTIONS »

Le rouleur breton n’a pas trop hésité à les rejoindre. “Quand on a 25 ans et qu’on a une opportunité comme celle-là, on réfléchit bien mais on ne se pose pas 50 questions. J’avais déjà une idée dans ma tête. Il (le manager) m’a donné quand même un peu de temps pour que j’y réfléchisse. J’en ai parlé à mon équipe et à mon entourage. J’ai rapidement pris ma décision ensuite“. Il a malgré tout tenu à aller jusqu’à la deuxième manche de la Coupe de France N1, le Chrono 47, le 14 juillet avec son club du CC Nogent-sur-Oise. “C’était super important pour moi de ne pas les lâcher. On parlait de cette épreuve depuis cet hiver“.

Ce dimanche, il va prendre part à sa première course sous les couleurs de Bike Aid au Grand Prix de Pérenchies (1.2). Il y retrouvera ses anciens coéquipiers de la formation N1 des Hauts-de-France. “Ce sera un plaisir de les recroiser et de discuter avec eux. Je pars en très bons termes. Que ce soit le staff ou les coureurs, ils m’ont beaucoup apporté, je les remercie. Ça a été un super passage pendant un an et demi. C’est une équipe que je recommande. Ce n’est pas pour rien que ça fait tant d’années qu’ils sont en N1“.

« DES PETITS BLOCAGES DANS LA TÊTE S’EN VONT »

Puis, Julian Lino se rendra au Kreiz Breizh Elites (2.2) qu’il connaît bien contrairement à Pérenchies. Entre ces deux épreuves, il aura l’occasion de faire la connaissance de ses nouveaux collègues puisque sa formation restera en France. “On va travailler techniquement le chrono par équipes du KBE. J’ai hâte d’y être. Ils emmènent des gars solides en contre-la-montre, ça va être très intéressant. Je suis bien dans le bain, autant profiter de la forme pour faire une très bonne performance“.

Ensuite, il découvrira sa première Classe 1 avec la Polynormande, mi-août. “Ça donne de l’excitation et de l’envie pour s’entraîner encore plus. La motivation est décuplée. Des petits blocages dans la tête s’en vont. On se rend compte que c’est un travail. Il faudra passer un cran physiquement“. Avec la perspective ensuite d’être peut-être au départ du Tour d’Allemagne (2.Pro). “Ils prendront les six coureurs les plus méritants. Je ne fais pas de plan sur la comète. On verra sur quoi ça débouche. Je prends course par course“. Sa saison pourrait se prolonger jusqu’en décembre en Thaïlande. “Ça ne me dérange pas. J’avais déjà fait le Tour de Nouvelle-Calédonie tardivement. J’aime bien cette période-là“.

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