Quentin Caleyron : « J'ai envie de courir »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

A partir de jeudi, Quentin Caleyron va partir à la quête de sa première médaille dans un Championnat de France sur piste, et même, pourquoi pas, à la conquête de son premier maillot de Champion de France. "C'est une fierté de porter le maillot toute l'année", assure-t-il à DirectVelo. Dans le vélodrome de Bourges, il aura trois chances : la vitesse, le keirin et le kilomètre. Ce sera d'ailleurs sa première expérience sur la borne. "Tous mes collègues m'ont déjà dit que c'est une rude épreuve. Mais j'ai déjà fait des 750 mètres à bloc", glisse-t-il.

Le représentant du VC Elancourt-Saint-Quentin-en-Yvelines Team Voussert arrive à ce Championnat "plutôt bien, mais j'ai un problème de genou depuis deux mois qui m'oblige à faire moins de musculation. J'arrive à gérer la douleur, je n'ai pas mal sur le vélo et mes watts ne baissent pas", rapporte-t-il. Au mois de Juillet, dans le cadre de la manche de Coupe des Nations à Saint-Pétersbourg, le Stéphanois a signé un 9"576 au 200 mètres lancé. "J'ai adoré cette piste, avec beaucoup de pente". Ce temps approche celui qu'il avait déjà réalisé au Championnat du Monde à Berlin en 2020 (9"564). "Ce sont mes qualités principales, j'ai tout pour être rapide. Mais dans la suite du tournoi, j'ai ressenti que tout le travail effectué pour le poste de démarreur n'était pas compatible avec le gros braquet du 200 mètres".

« ENTHOUSIASTE DE LEUR MÉDAILLE »

Quentin Caleyron était en concurrence avec Florian Grengbo pour devenir titulaire du poste de démarreur de l'équipe de France de vitesse olympique. "Mes temps étaient moins bons que ceux de Florian. J'étais forcément déçu mais plus déçu de ma performance car je savais que pour prétendre à une médaille, il fallait faire de gros temps. Trois jours avant le test, j'ai appris que ma coach, Clara Sanchez, était démise de ses fonctions, ça m'a touché mais c'est comme ça", commente-t-il. Mais le Stéphanois a été le premier supporter de l'équipe de France devant son petit écran. "J'ai tout regardé, en direct ou en replay. J'étais hyper enthousiaste de leur médaille de bronze. C'était une grosse perf', il a fallu aller la chercher. Il n'y a rien d'impossible, on a réussi à élever notre niveau mais on ne cherche peut-être pas assez le moindre détail pour s'améliorer encore".

Si l'ancien coureur de BMX abandonne le poste de démarreur, il ne désarme pas. "J'ai eu une discussion avec Herman (Terryn, l'entraîneur national, NDLR). Ce que je préfère, c'est courir en confrontation directe. Il ne me reste pas dix ans de vélo. J'ai envie de courir, d'améliorer ma tactique. Avec le covid et le travail pour le poste de démarreur, je n'ai pas couru". Ce changement de voie s'accompagne de nouvelles ambitions pour la vitesse par équipes. "J'ai demandé à m'orienter vers le poste 2 ou 3". Quatre ans après son arrivée sur la piste, le coureur de 33 ans sait ce qu'il veut. "Au BMX, j'ai toujours eu l'habitude de beaucoup courir. Faire six mois de préparation sans courir, je n'aime pas".

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