Silvia Valsecchi, un dernier Tour et puis s’en va

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Jeudi, au départ de la deuxième étape du Tour féminin de l’Ardèche (2.1), Silvia Valsecchi s’est prêtée à un petit Quizz pour DirectVelo. Première question : l’Italienne pointe en première position d’une statistique sur les routes de l’épreuve ardéchoise, mais laquelle ? L’athlète de la formation BePink hésite un instant, mais trouve finalement la réponse à son premier essai : “je suis celle qui a fait le plus souvent la course ?”. Bonne réponse ! À 39 ans, elle emprunte les routes ardéchoises pour la neuvième fois de sa carrière, soit plus que n’importe quelle autre cycliste présente sur l’épreuve cette année. “Je ne savais pas que j’étais la plus capée de la course”, rigole-t-elle. Sa première participation ? “Alors là, je ne sais pas du tout…”. Amusée par ce petit questionnaire, la DS de l’équipe transalpine, Sigrid Corneo, s’invite dans la discussion. “Moi, je suis là depuis le tout début de cette course. C’est la 19e édition, n’est-ce pas ? On est des fidèles de la course, l’équipe a fait toutes les éditions !”.

NEUF PARTICIPATIONS DEPUIS 2007

Silvia Valsecchi, elle, disputait déjà le Tour féminin de l’Ardèche en 2007, mais elle se souvient surtout de l’édition 2017, dix ans plus tard. “J’ai gagné une étape ici ! C’est un très beau souvenir”. C’était alors à l’occasion d’une étape tracée entre Montélimar et Cruas. Si l’expérimenté italienne s’en souvient aussi bien, c’est aussi parce qu’il s’agit de sa dernière victoire sur le circuit professionnel jusqu’ici. Et pas sûr qu’elle ait l’occasion d’en décrocher une autre. Car l’ancienne lauréate d’un chrono sur le Tour de Bretagne 2016 va raccrocher en fin de saison. Et pas dans les conditions qu’elle aurait pu souhaiter. “Je ne suis pas contente de ma saison. Entre la Covid et ma chute sur la dernière étape du Giro, c’est compliqué… Je me suis cassé le poignet là-bas”, rappelle celle qui porte toujours une attelle en Ardèche. “Je ne trouve plus trop la motivation. Dans les bosses, je ne force que sur un bras…”.

À QUELQUES SEMAINES DE RACCROCHER

Elle continue malgré tout de se battre et de partager sa science de la course avec ses plus jeunes coéquipières. “L’expérience, ça compte. C’est une course très difficile. Je connais plusieurs parcours, je peux aider les filles et les alerter sur les points chauds”. Au fil de ses passages par la région, Silvia Valsecchi a vu la course évoluer. “Cette année, c’est moins dur. Mais je me souviens de certaines éditions avec des cols tous les jours. Le Ventoux, et plein d’autres. C’était trop”. Déçue de finir sa carrière affaiblie physiquement, la Lombarde espère tout de même se montrer à son avantage sur une étape, avant de raccrocher à la maison, sur les routes du Tour d’Emilie et des Trois Vallées Varésines.

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