Léo Bouvier : « L’équipe idéale »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

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Léo Bouvier va entamer sa première saison complète avec l’équipe Continentale allemande Bike Aid. L’an passé, il avait signé avant le Tour de Bretagne, en septembre. “C’est grâce à Melvin (Rullière, son ancien directeur sportif au Team Elite Restauration-Louault 89). Il leur a parlé de moi en bien. J’ai eu de la chance en juillet de faire le Tour du Kosovo en même temps qu’eux. Ils ont pu me voir à l’œuvre. On a eu des échanges téléphoniques et ça s’est fait comme ça“, explique à DirectVelo le Haut-Marnais de bientôt 24 ans qui a ensuite resigné pour 2022 début octobre, avant le Circuit des Ardennes. “J’avais demandé d'être fixé car j’avais quelques contacts avec des N1. On a eu une petite réunion, ils m’ont rapidement répondu. Du coup, je me sentais libéré au Circuit des Ardennes“.

« PLAISANT DE FAIRE CE TRAVAIL »

Ses débuts au Tour de Bretagne n’ont pas été évidents puisqu’il avait contracté le Covid auparavant. “Je n’étais pas spécialement en forme. J’étais plus là pour aider l’équipe. Au Circuit des Ardennes, ça commençait à aller mieux. J’ai fait 10e d’une étape et j’ai été échappé le dernier jour. J’ai aussi participé au Tour du Münster où il y avait Deceuninck-Quick Step et Bora-Hansgrohe. C’était de la découverte“. En décembre, il est parti pour une escapade exotique au Tour de Thaïlande, pays d’où proviennent les vélos et les tenues de son équipe. “Mon rôle était d'être poisson-pilote du sprinteur Lucas Carstensen. On s’est bien trouvé, ça frottait moins. Il a gagné les quatre étapes qui se sont finies au sprint massif. C’était plaisant de faire ce travail“. Après l’épreuve, il est resté deux semaines sur place avec la quasi-totalité de ses coéquipiers. “C’était une expérience enrichissante au niveau humain. On a pu apprendre à bien se connaître en vivant et en s’entraînant ensemble. J’ai fait un bon bloc de foncier avec pas mal de dénivelé. On a aussi profité“.

Son retour dans le froid de Neuilly L’Évêque (Haute-Marne) n’a pas été évident. “En Thaïlande, c’était moins pire que ce qu’on m’annonçait. C’est dans le sens inverse que ça a été plus dur de passer de 25 à 0 degré. Lors des fêtes, j’ai récupéré une semaine“. Puis il a repris l’entraînement et il s’est rendu une semaine fin janvier du côté de Montpellier. “Ça faisait du bien d’être un peu au chaud mais je ne voulais pas non plus y rester trop longtemps car on perd l’esprit guerrier qu’on a en roulant dans le nord“.

« SI JE N’ARRIVE PAS À ALLER AU-DESSUS, JE NE SERAI PAS DÉÇU »

Du 10 au 13 février, Léo Bouvier prendra part au Tour d’Antalya (2.1) en Turquie. “Il y a aura de nouveau le sprinteur Lucas Carstensen ainsi que mon compatriote Julian Lino. Ça fait du bien de pouvoir aussi parler français le soir quand on est fatigué“. Il retournera en Turquie à l’occasion du Tour national qui est en ProSeries. “Ce sera important car en plus on a Corendon comme sponsor qui est basé là-bas“. Au programme figurent deux courses en Belgique en mars avec le GP Jean-Pierre Monséré et la Danilith Nokere Koerse. Concernant les épreuves françaises, il y aura normalement, entre autres, le Tour de Normandie, le Circuit des Ardennes, le Tour de Bretagne, le Tro Bro Leon, le GP du Morbihan, le Tour de la Mirabelle, la Ronde de l’Oise, la Route d’Occitanie et… Paris-Troyes qui lui tient particulièrement à cœur. “Le départ aura lieu à Colombey-les-Deux-Églises, dans mon département“. Il n’oublie pas aussi le Championnat de France autour de Cholet. “Ce sera assez plat, ça pourrait me convenir“.

Léo Bouvier estime être dans la bonne structure pour lui. “À mon âge et à mon niveau, c’est l’équipe idéale. Je suis conscient de mon niveau, je ne suis pas un champion. Ils ne mettent pas trop de pression sur les coureurs. Je me sens bien. Je peux avoir ma carte et des responsabilités. À l’heure actuelle, c’est top pour moi. Je ferai ce qu’on me demande“. En plus de son rôle de poisson-pilote, il pourra aller dans des échappées. “Je ne me considère pas vraiment comme un sprinteur mais plutôt comme un finisseur qui frotte bien. Je suis un peu plus frais que certains sur la fin. La combinaison des deux me permet d’aller chercher des résultats“. Et pourquoi pas viser une formation d’une division supérieure ? “Je ne me fixe pas de limites. Je travaille correctement et je veux progresser. Si je n’arrive pas à aller au-dessus, je ne serai pas déçu, c'est que je n'en ai pas les capacités. J’ai des objectifs à moyen-long terme. Je veux déjà prouver que j’ai ma place à ce niveau-là et advienne que pourra“.

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