Wout van Aert : « Un joli bonus »

Crédit photo Marc Van Hecke

Crédit photo Marc Van Hecke

Première course de la saison, première victoire. Wout van Aert a remporté, en solitaire, ce samedi le Circuit Het Nieuwsblad (1.UWT) entre Gand et Ninove (lire ici). Le Belge a fait le récit de sa course au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Quel était le plan d'attaque ?
Wout van Aert : Mon plan était d'arriver au sommet du Mur de Grammont et de voir la situation. Il y avait plus de vent que l'on pensait. On aurait peut-être dû essayer de forcer les choses plus tôt mais ce n'était pas facile contre le vent, donc on s'est organisé dans le Berendries pour tout faire exploser à ce moment-là. Après, on a eu le contrôle de la course. Je suis très heureux d'avoir pu conclure le travail de toute mon équipe.

Tu es surpris d'être déjà victorieux sur la première course de l'année ?
Je ne pensais pas que ça irait aussi bien, mais je m'étais préparé pour être bien ici. Il n'y avait pas de pression sur cette course. C'est un joli bonus. C'est difficile d'estimer ma forme. Elle doit encore s'améliorer avant la période Tour des Flandres-Paris-Roubaix.

Comment juges-tu la prestation de ton équipe ?
Dans notre équipe du jour, nous étions cinq à ne pas avoir encore couru et pourtant, nous étions considérés comme les favoris. Je trouvais ça un peu bizarre mais nous avons réalisé une solide prestation. Jusqu'au pied du Berendries, je n'ai pas gaspillé d'énergie. Du coup, ça m'a mis à l'aise. Tiesj Benoot et moi avons augmenté l'allure dans le Berendries. C'était une belle offensive collective. Nous n'avons jamais perdu le contrôle. Mes coéquipiers ont contré des attaques et ont pris le vent à ma place. Moins soutenu, l'an dernier, j'aurais sans doute été tout seul dans le Wolvenberg. Maintenant, je ne veux pas fanfaronner. Bien sûr, nous avons été costauds mais nous pouvons toujours progresser. Par exemple, quand Stefan Küng, Florian Vermeersch et Loic Vliegen ont attaqué, nous aurions été dans une situation encore plus confortable en plaçant quelqu'un dans ce groupe. Ce sont des détails mais sur des courses de ce niveau, chaque effort compte.

UNE ATTAQUE AU PIED DU BOSBERG POUR SURPRENDRE

Tu attaques au pied de la dernière bosse, le Bosberg. Pourquoi à cet endroit-là ?
Dans le Bosberg, tout le monde aurait été attentif. J'ai préféré démarrer au moment où les autres ne s'y attendaient pas. J'ai fait le bon choix car si un autre avait démarré, ça aurait pu nous causer des problèmes. C'était le moment où la meilleure défense était l'attaque. J'ai accéléré pour durcir la course, non pas pour lâcher tout le monde. Si j'avais été accompagné de deux-trois autres coureurs, ça n'aurait pas été mal non plus. J'étais seul. Donc, c'était encore mieux.

As-tu remarqué que le bloc Quick Step-Alpha Vinyl était moins fort que d'habitude ?
Tu ne peux pas tout voir durant la course, mais effectivement, j'ai vu qu'ils étaient plus absents que d'habitude. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis sûr qu'ils vont revenir vite. Ça reste Quick Step.

Pourquoi cette célébration à l'arrivée ?
Je voulais préciser qu'il y a des choses actuellement plus importantes que le vélo dans le monde, la guerre est à nos portes. Je veux apporter mon soutien à tous les gens qui souffrent de la guerre. J'espère que le bon sens pourra l'emporter.

Qu'attends-tu maintenant de Paris-Nice ?
C'est une course difficile. L'objectif est de ne pas me fatiguer comme j'ai fait à Tirreno-Adriatico où j'ai lutté pour le classement général. J'attends surtout de passer le prochain palier de forme et d'aider Primoz Roglic à la victoire finale.

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