Le double rôle de Loïc Vliegen

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Loïc Vliegen avait besoin de rebondir. L’an passé, il a connu une saison difficile avec un seul Top 10 sur l’ensemble de l’année, lors d’une étape du Tour de Belgique (2.Pro). Le Belge a l’habitude de connaître des hauts et des bas depuis son arrivée au sein de la formation Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux. “Quand j’ai quitté BMC fin 2018, l’équipe Wanty voulait que je sois là pour ramener des résultats très vite. Mais ce n’est jamais facile d’arriver dans une nouvelle formation et mes débuts n’avaient pas été faciles. Puis je me suis fait une place et j’ai commencé à gagner des courses, avec le Tour de Wallonie. 2020 s’est plutôt bien passé mais l’an dernier, je n’ai pas connu ma meilleure saison, loin de là”, admet-il auprès de DirectVelo en marge du dernier week-end de Paris-Nice (2.UWT).

SUR PARIS-NICE, C'ÉTAIT TOUT POUR BINIAM GIRMAY

Alors, pour ne surtout pas avoir le temps de cogiter, et afin d’éviter le prolongement de cette mauvaise passe, il entendait bien réaliser un gros début de saison. Mission accomplie en terminant coup sur coup 5e du Tour de Murcie, 3e de la Clásica Jaén Paraíso en Espagne puis 5e du Samyn (1.1) sur ses terres
wallonnes (voir sa fiche DirectVelo). “Cette année, ça a l’air de tourner dans le bon sens, à nouveau, donc je suis content. Soit je joue ma carte sur des courses convenables pour moi, soit j’essaie d’être un bon pilier pour « Bini » (Biniam Girmay, NDLR). C’est un double rôle qui me convient”.

Ce rôle d’équipier de luxe, il a tâché de l’accomplir du mieux qu’il le pouvait tout au long de Paris-Nice, jusqu’à l’abandon de son leader à deux jours de l’arrivée finale. “Ici sur Paris-Nice, on avait des ambitions avec « Bini » plus que quoi que ce soit d’autre. J’ai fait le boulot qu’il fallait faire. On a obtenu de bons résultats, même si on a connu une certaine malchance en début de semaine quand on a chuté tous les deux dans l’étape des bordures alors que l’on était dans le premier groupe. Sans ça, on aurait pu faire peut-être encore un autre bon résultat”. Loïc Vliegen n’espérait rien de particulier des deux dernières étapes, jugées “trop difficiles” pour lui, même si prendre une échappée pouvait être “l’occasion de se faire plaisir”.

UN CALENDRIER DÉJÀ TRÈS CHARGÉ

Avec 25 jours de course au compteur en 2022 au terme de Paris-Nice, Loïc Vliegen est le deuxième coureur d’une WorldTeam avec le plus grand nombre de jours de course dans les pattes. Seul l’Argentin Maximiliano Richeze a plus couru que lui (26) alors que Bryan Coquard est le Français qui a le plus couru jusqu’à présent (24). “Mon objectif était de répondre présent dès le début de saison et c’est la raison pour laquelle j’ai autant enchaîné. Forcément, ça ne va pas durer comme ça encore une éternité. Mais j’espère aller jusqu’à l’Amstel comme ça et ensuite, il sera temps de faire un break”.

Pour sa septième saison chez les pros, Loïc Vliegen considère se connaître par cœur. “Je pense qu’à 28 ans, on ne progresse plus. On ne peut pas prendre encore de la force ou de la caisse. Mais j’arrive dans mes plus belles années dans le sens où j’ai pu acquérir beaucoup d’expérience et je sais comment arriver en forme au bon moment”.    

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