Mathieu Burgaudeau : « J’avais déjà vu des copains le faire »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Mathieu Burgaudeau savait qu’il en était capable, et il l’a fait. Depuis vendredi dernier, voilà qu'il a ouvert son compteur de succès chez les pros. Fin 2021, il avait terminé 3e de la Coppa Sabatini, 8e du Mémorial Marco Pantani, 7e de la Classic Loire-Atlantique et, pour conclure sa saison en beauté, 3e des Boucles de l’Aulne à Châteaulin. De quoi le mettre sacrément en confiance. “Je sens que j’ai bien progressé (...) Je suis motivé pour l’an prochain maintenant que je sais que j’ai le niveau pour gagner”, déclarait-il au terme de sa dernière course de la saison (lire ici). 

LA VICTOIRE DONT IL AVAIT BESOIN

Le sociétaire du Team TotalEnergies a débuté 2022 aussi fort qu’il avait terminé 2021, notamment en enchaînant les places d’honneur d’entrée dans le Gard, lors de l’Étoile de Bessèges. “Sans être prétentieux, j’avais la gagne dans les jambes. En m’y prenant autrement, je crois que c’était possible”, lâchait-il après l’étape inaugurale de Bellegarde (lire ici). Encore 13e puis 10e lors du week-end des Boucles Drôme/Ardèche, l’ancien coureur du Vendée U n’attendait qu’une chose : décrocher cette première victoire chez les pros dont il rêvait. C’est finalement au plus haut niveau mondial, dans le calendrier WorldTour, qu’il est parvenu à ses fins la semaine dernière, en piégeant les sprinteurs de Paris-Nice dans les rues d’Aubagne, là même où le Tour de la Provence a plusieurs fois organisé des départs d’étapes ces dernières saisons. “Les jambes sont vraiment bonnes depuis le début de saison mais il fallait aussi être bien dans la tête pour gagner. Il me manquait peut-être un petit grain de folie, plusieurs fois, pour aller au bout. Cette fois, j’y suis allé à corps perdu, en me faisant plaisir”, résumait-il à chaud, vendredi soir.

Deux jours plus tard, Mathieu Burgaudeau affichait toujours le même sourire mais également la même sérénité, à Nice, au départ de la dernière étape. “Je sens qu’il y a un peu plus d’engouement autour de moi mais ça reste pareil, ce n’est que du vélo”. Il sait tout de même qu’il y aura forcément un avant et un après. “Dans ma tête, ça va changer pas mal de choses car je sais que je suis capable de faire de belles choses et de gagner des courses à haut-niveau. Ça va me faire du bien”.

RETARDÉ DANS SA PROGRESSION

Déjà brillant et promis à un bel avenir dans les catégories de jeunes (relire tous les articles consacrés à Mathieu Burgaudeau depuis 2015 en cliquant ici), le puncheur vendéen aura donc attendu sa quatrième saison professionnelle pour ouvrir son compteur. “Ça m'a pris pas mal de temps mais ce n’était pas une question de niveau. J’ai été embêté par pas mal de pépins et de blessures physiques. Pour s’en remettre, c’est long... Forcément, dans cette situation-là, la progression a été plus lente. Mais là, je suis enfin libéré de tout ça, je peux m’exprimer à 100% et ça fait plaisir”.

Passé pro en 2019, à 20 ans, il a toujours su qu’il finirait par y arriver. “Ce n’est pas une surprise. J’avais déjà vu des copains, des coureurs avec qui je me confrontais chez les amateurs comme Valentin Madouas, Benoît Cosnefroy ou Clément Champoussin le faire aussi”, rappelle-t-il à DirectVelo. De quoi le rassurer et le conforter dans ses propres ambitions. “Je savais que j’étais capable d’être à ce niveau-là. Ça m'a aussi motivé dans ma progression. Je me sentais capable de faire comme eux”.

   

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