Sandy Dujardin : « Quand Niki Terpstra roule pour toi… »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Sandy Dujardin est déjà dans le coup. Bien sûr, il avait tout d’abord signé sa première victoire professionnelle en février dernier lors du Tour du Rwanda (2.1). Une victoire, certes, dans un contexte particulier, sur une épreuve africaine au niveau hétérogène et avec des formations composées de maximum cinq coureurs chacune. Mais une victoire quand même. Depuis, l’Ardéchois a confirmé qu’il était en forme pour son retour sur le sol européen. Aux portes du Top 10 sur le Grand Prix Jean-Pierre Monseré, le voilà qui a cette fois-ci titillé le Top 5 lors du Grand Prix de Denain, ce jeudi (voir classement). “C’est un bon résultat. Je suis content de moi même si j’aurais aimé faire mieux, mais ce n’est déjà pas trop mal”, lâchait-il près du bus de son équipe TotalEnergies, pour DirectVelo, avant de quitter la zone d’arrivée de la ville nordiste.

“L’objectif était d’abord d’éviter les chutes et les crevaisons. Dans l’équipe, on a du matériel de fou et on n’a eu aucune crevaison. C’était un vrai avantage”, s’est réjouit le néo-pro, qui a d’abord vu son expérimenté coéquipier Niki Terpstra passer une partie de la course à l’avant. “Il y a eu un grand écart. Il a essayé d’aller le plus loin possible, il marchait fort et n’a été repris que dans le dernier tour. Ensuite, c’est parti dans le troisième secteur. J’étais bien placé mais le mec d’UAE a fait une cassure devant moi et j’ai trop hésité à y aller. Je me sentais bien sur les pavés mais je n’y suis pas allé”, relate-t-il en évoquant l’attaque de Primoz Roglic (Jumbo-Visma), Damien Touzé (AG2R Citroën Team) et d’une triplette d’INEOS. “Je n’étais pas surpris, ça allait forcément se faire au bout d’un moment. Je me suis fait avoir sur ce coup-là mais comme on est rentré, je n’ai pas eu de regrets”.

UN TEMPS DANS LA ROUE DU VAINQUEUR

Sandy Dujardin a ensuite été honoré de voir Niki Terpstra, vainqueur de Paris-Roubaix 2014 ou du Tour des Flandres 2018, rouler pour lui dans le final. “Quand Niki Terpstra roule pour toi, ça fait quelque chose. C’est un super mec !”. Dans la dernière ligne droite, l’ancien sociétaire du Vendée U s’est fait déborder par plusieurs concurrents. Ça roulait très vite, c’était en faux-plat descendant. Ce ne sont pas les sprints que j’aime le plus. J’étais dans la roue du mec de la Cofidis (Max Walscheid, NDLR) mais à la fin, je me suis fait enfermer. Je suis un petit peu déçu mais c’est comme ça, c’est le jeu au sprint. 6e, c’est déjà pas mal”.

Avec ce nouvel accessit, le coureur de 24 ans démontre en tout cas qu’il a toute sa place au sein du peloton professionnel. “J’essaie de faire du mieux possible à chaque fois. La semaine dernière, j’ai crevé alors que j’étais dans le bon groupe mais Dries (Van Gestel) n’a pas eu besoin d’aide pour gagner”, sourit-il en évoquant la victoire du Belge sur le Tour de Drenthe, dimanche dernier. “Pour le moment, ce ne sont que de superbes découvertes”.   

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