Gil Gelders : « Sur le papier, ça s'annonce bien pour moi »

Crédit photo Bingoal-Pauwels Sauces-WB

Crédit photo Bingoal-Pauwels Sauces-WB

Si Gil Gelders n'a pas brillé de mille feux la semaine dernière au Championnat de Belgique Espoirs de contre-la-montre (25e), il ne faut pas l'oublier parmi la liste des prétendants pour la Flèche Ardennaise ce dimanche. "À Liège-Bastogne-Liège, je fais 13e en étant à 95% de mes capacités. Je revenais de maladie. Maintenant, je suis à 100%", affirme-t-il au micro de DirectVelo. 

VAINQUEUR CHEZ LUI À AFFLIGEM

Illustration de cette forme, il y a deux semaines, au Grand Prix Affligem (1.12 IC1), une course pour flandriens (du vent, des bosses courtes et des pavés) où l'Espoir 2 s'est imposé en solitaire. Le tout en ayant roulé, selon ses dires, "pas très intelligemment. Au début, j'ai beaucoup attaqué. Je me concentrais sur le prix des monts. À 50 kilomètres de l'arrivée, j'arrive à sortir avec un bon groupe. Les jambes étaient bonnes. Du coup, je me suis dit que si je voulais arriver en solitaire, il fallait attaquer sur les pavés. J'ai tout donné et finalement, je suis parti seul. J'ai vite pris une vingtaine de secondes. J'étais en souffrance dans les derniers kilomètres. Au final, je gagne pour une dizaine de secondes".

Ce succès est surprenant à première vue pour ce grimpeur, mais pas tant que ça si on apprend qu'il habite à cinq minutes d'Affligem. "Je passe au moins trois fois par semaine sur ces routes." Son entraineur chez Bingoal-Pauwels Sauces-WB Development Team, Christophe Prémont, n'est pas étonné par ces performances. "C'est un coureur avec un très haut potentiel. Quand tu es fort en Espoirs, tu es fort partout. Je prends toujours l'exemple de Tom Boonen qui fait 2e de Liège-Bastogne-Liège Espoirs. En définitive, il est devenu un sprinteur et un spécialiste des Classiques flamandes".

« LÂCHÉ, CE N'EST PAS GAI, MÊME AVEC LES PROS »

Dimanche dernier, le 2e du Grand Prix Criquielion était donc présent à Gavere sur le National de contre-la-montre, presque en guise d'entrainement. "C'était avant tout un test personnel. Je savais bien que je n'allais pas jouer les premiers rôles sur un parcours comme celui-là et avec les meilleurs rouleurs du pays. L'an dernier, j'avais fait 4e du chrono du Tour de Namur sur un tracé vallonné. Je veux surtout faire des chronos qui me permettront de perdre le moins de temps possible pour défendre un bon classement général sur une épreuve par étapes". Sa priorité reste de briller quand la route s'élève. Du coup, les 3 500 mètres de dénivelé de la Flèche Ardennaise ne lui font pas peur. "Sur le papier, ça s'annonce bien pour moi. Peut-être que je ne dirai pas la même chose après la course".

La suite de son programme doit également lui plaire puisqu'après la Flèche Ardennaise, le sportif de 19 ans enchainera avec le Triptyque Ardennais (20-22 mai), le Tour de la Mirabelle (26-29 mai) et le Tour d'Italie Espoirs (11-18 juin) avec son équipe Continentale, réserve de Bingoal-Pauwels Sauces-WB. En deuxième partie de saison, il espère rouler souvent dans sa catégorie. "J'ai pu participer à plusieurs courses pros en début d'année (il a fait la Faun-Ardèche Classic, la Drôme Classic, le Trophée Laigueglia et le Grand Prix de l'Industrie, NDLR). C'est bien pour l'apprentissage, mais je préfère encore évoluer en Espoirs où je peux jouer pour la gagne. J'en tire plus de satisfaction. Être lâché, ce n'est pas gai, même avec les pros." Par conséquent, on devrait le retrouver, plus tard dans la saison, au Tour de Liège, au Tour de Namur et à la Ronde de l'Isard (2.2U).

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