Flèche Ardennaise : « La course d'un jour la plus difficile »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Les organisateurs de la Flèche Ardennaise (1.2) avait promis une étape de montagne ce dimanche (lire ici). À Stavelot, Romain Grégoire s'est imposé au terme d'une course comptant 17 côtes et 3 500 mètres de dénivelé. "C'est juste monstrueux, commente le vainqueur du jour pour DirectVelo. La difficulté a calmé les ardeurs de tout le monde".

Jérôme Gannat, directeur sportif du lauréat, chez Groupama - FDJ, ne tarît pas d'éloges pour la course belge. "C'est la course d'un jour la plus difficile de l'année. Je pense que même en Classe 1, il n'y a rien de plus dur. C'est bien de rencontrer ce niveau de difficulté parfois". Dirk Aernouts, de l'équipe Lotto-Soudal Development abonde dans le sens de son confrère. "À mes yeux aussi, c'est l'épreuve la plus difficile que l'on puisse mettre sur pied ici. En plus, c'est une bonne idée de faire plusieurs tours autour de Stavelot. Logistiquement c'est assez simple pour les équipes comme pour les signaleurs".

EN FACE DES U23 ROAD SERIES

Paradoxalement, cette 57e édition aura permis à la grande majorité des coureurs de rejoindre l'arrivée. En 2013, l'année de la victoire de Silvan Dillier, 100 coureurs avaient été classés. Cette fois, le total atteint 101 arrivants, alors qu'habituellement, ce chiffre vacille entre 60 et 75. "La course était logiquement plus fermée au début. Comme c'était très dur, les coureurs attendent le final. Dès lors, le début de course est rendu moins intense par le rythme. Je pense qu'on aurait eu les mêmes athlètes devant avec moins de côtes, commente Dirk Aernouts. Par rapport au parcours autour de Herve, je trouve que c'est mieux aujourd'hui, avec un final plus difficile". Ce schéma de course réjouit aussi les formations plus modestes. "Pendant la première partie de course, on n'a pas couru. Si c'est moins dur, ils font la course plus tôt. Nous, on voulait courir devant et voir jusqu'où nos coureurs pouvaient tenir. Finalement, plusieurs de chez nous ont réussi à joueur leur partition à la fin. Pour les autres, une Flèche aussi difficile permet de garder les pieds sur terre", se réjouit Tom Cleeren de l'équipe Acrog-Tormans.

Cette course emblématique du calendrier belge réussit donc bien son évolution. La côte de Stockeu comme juge de paix à 10 kilomètres de l'arrivée est un point fort pour la notoriété de la course. Même si dans la région, Liège-Bastogne-Liège Espoirs est encore plus formidable aux yeux des coureurs. "Si on doit comparer, Liège-Bastogne-Liège Espoirs reste encore un cran au-dessus. Le nom de la course a encore davantage de force", explique Dirk Aernouts. Les coureurs d'Acrog-Tormans sont du même avis selon Tom Cleeren . "Il y a toujours plus d'intérêt pour Liège Espoirs". Il constate aussi que la concurrence joue des tours à la course 1.2. "Je regrette pour la Flèche Ardennaise sa position au calendrier. C'est dommage d'être en même temps que le Beloften Weekend. Beaucoup de coureurs font de la U23 Road Series un objectif. Même si la course zélandaise est toute plate, nos grimpeurs doivent y participer pour conserver une chance au classement général".

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