Victor Koretzky a décroché sa première victoire en tant que professionnel sur la route à Toussieu (voir le classement). Dans le final de la 3e étape de l'Alpes Isère Tour, la recrue de B&B Hôtels-KTM s'est imposé en finisseur après avoir exploité ses qualités de puncheur. Le 5e des Jeux olympiques de VTT cross-country savoure avec DirectVelo ce premier bouquet sur le goudron.

DirectVelo : Qu'est-ce que représente cette première victoire en tant que professionnel sur la route ?
Victor Koretzky : C'est bien, ça débloque le compteur, même si c'est une Classe 2, c'est bien pour commencer. Je voulais gagner cette année, c'est fait. Cette arrivée correspondait à mes qualités et on on a pu la reconnaître un tour avant, j'ai pris mes repères. J'ai déjà gagné en amateur des courses de ce type. J'ai voulu tenter et les gars ont bien joué pour moi, ça m'a permis de prendre quelques mètres d'avance. Ensuite, j'ai fait une belle descente et un final à bloc. J'ai vu que ça ne rentrerait pas. C'est génial de gagner ma première course comme ça.

« J'AI EU DU MAL À TROUVER DES SENSATIONS »

Est-ce que cette victoire arrive au bon moment ?
Après les Classiques belges, j'ai fait une légère coupure et j'ai enchaîné avec le VTT mais j'ai eu du mal à trouver des sensations. Hier et avant-hier je ne me sentais pas à l'aise. J'avais un peu des doutes.

Avec le maillot jaune, ton équipe avait contrôlé pour revenir sur les échappés...
On a lissé notre effort au départ. Nous voulions bien défendre le maillot de Quentin (Jaurégui). Le mieux placé des trois échappés était à trois minutes au général. Quand on était à deux minutes, ce n'était pas à nous de rouler plus que ça. Ceux qui ont voulu jouer la victoire d'étape ont roulé à notre place. On est resté placé pour éviter les chutes et nous avons joué notre carte dans le final. Le collectif est vraiment top et on a envie que ça dure jusqu'à dimanche.

« ÇA NE VIENT PAS DU JOUR AU LENDEMAIN »

Qu'est-ce qui t'a le plus surpris lors de ton arrivée sur la route ?
Parfois ça roule moins vite qu'en VTT mais ça dure plus longtemps. C'est une gestion différente. C'est là où je dois m'adapter le plus mais ça ne se fait pas du jour au lendemain. Après 30 jours de course sur la route, ça commence à venir. Ça va être de plus en plus facile pour moi car les premières courses, j'ai plutôt subi. Il n'y a pas de magie, ça ne vient pas du jour au lendemain.

Tu étais très attendu à ton arrivée chez les routiers. Est-ce que cette victoire peut être un déclic pour toi ?
J'ai beaucoup enchaîné en début de saison pour prendre de la caisse. Avoir un peu moins couru ces derniers temps et faire ce bloc VTT, ça m'a permis d'encaisser ce début de saison. C'est reparti pour de belles courses. Que ce soit une Classe 2 ou une WorldTour, ce sont des arrivées comme ça, en puncheur, qui me correspondent. Sur des efforts intenses et très courts, je peux me surpasser. Je vais devoir jouer ma carte personnelle plus souvent sur ce genre d'arrivée.