Un stage montagne pour rêver des sommets

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

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Pendant toute la semaine, l’équipe de France Femmes a bouffé du col. Et malgré la difficulté, les onze tricolores (lire ici) sont toutes ravies de leur séjour à l’hôtel de l’Europe, à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie). “Les paysages étaient super beaux. C'est dur, on a de forts pourcentages et je ne suis pas habituée. C’est de la découverte mais je prends mes marques puis je monte à mon rythme”, résume la Francilienne Camille Fahy (UVCA Troyes) au micro de DirectVelo.

Le programme de la semaine a été chargé. Après une sortie plutôt tranquille le mardi, elles ont enchaîné trois sorties longues de quatre à cinq heures. Mercredi, c’était le Galibier après le Télégraphe. Jeudi, le Glandon, le Mollard et la Toussuire. Vendredi, le Chaussy et la Madeleine. Ce rassemblement en Maurienne est devenu une habitude. “L'idée, c’est de proposer aux Espoirs et Elites un stage pour préparer la suite de la saison, notamment les objectifs du mois de juillet”, confie Julien Guiborel. Pour les Espoirs, le but était aussi de faire une revue d'effectif des potentiels sélectionnables pour le Championnats d'Europe prévu en juillet à Anadia (Portugal). Il y avait par ailleurs trois Espoirs première année, à savoir Camille Fahy, Flavie Boulais et Olivia Onesti. “Ça leur permet d'avoir une expérience en montagne”.

« ON NE PEUT QU’APPRENDRE DES BONNES CHOSES »

Pour les plus expérimentées, ce stage tombe à point nommé à quelques semaines du Tour d’Italie et du Tour de France, sans oublier des épreuves montagneuses comme l’Alpes Grésivaudan Classic et le Mont Ventoux Dénivelé Challenges qui arrivent. “On fait ce stage depuis longtemps mais cette année, il a un intérêt fort parce qu’il y a de plus en plus de courses difficiles, rappelle Julien Guiborel. Certaines filles sont loin de la montagne, quand tu habites en région parisienne comme Camille Fahy, ou Flavie Boulais dans l’Ouest… Il y a plein de filles qui n’ont pas l'opportunité de faire de la montagne régulièrement. C'est une première approche”. Et l'entraîneur en a profité pour leur rappeler l’importance de stages individuels en altitude. “Ils sont intéressants pour préparer les objectifs. Juliette Labous est en ce moment à Tignes. C'est une préparation qui est devenue habituelle pour nos top athlètes françaises”.

Avant la Maurienne, India Grangier était elle dans les Pyrénées, du côté de Font-Romeu avec son équipe. “Ça fait toujours du bien pour prendre du fond. C'est un petit rappel montagne intéressant à cette période de la saison”, apprécie la sociétaire du Stade Rochelais Charente-Maritime. Si les sorties sont collectives, chacune a la possibilité de faire des exercices individuels. “Ce sont vraiment des stages pour permettre aux filles d'avoir l'opportunité de travailler la montagne”, insiste Julien Guiborel. “Quand je suis en stage, quasiment tous les jours il y a des exercices”, apprécie India Grangier, la Championne de France Espoirs. Dans le Galibier, elle a travaillé la force. “C’est costaud… Le premier jour, je devais faire des sprints courts. Jeudi, c’était du tempo”. Flavie Boulais a pris beaucoup de plaisir malgré le dénivelé important à chaque sortie. “J’avais de bonnes sensations, confiait-elle après avoir monté le Galibier. Il y avait moins d’air passé 2 000 mètres. On monte à notre rythme, sans se mettre dans le rouge. Dans les descentes, on prend aussi du plaisir. On essaie de prendre aussi de l’expérience grâce aux filles qui sont en équipe UCI. On ne peut qu'apprendre des bonnes choses”.

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