Robin Froidevaux : « Ça a pris du temps »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Drôle de reprise pour Robin Froidevaux. Après deux mois sans course, le coureur de la sélection suisse est engagé depuis dimanche sur le Tour de Suisse, la première course WorldTour de sa carrière. “C’est la course que je dispute où il y a le plus haut niveau depuis que je fais du vélo”, reconnaît-il auprès de DirectVelo. Il a pris le départ de Küsnacht sans certitude. “J’ai disputé vendredi Gippingen (1.1). J’ai préféré ne pas terminer car avec la chaleur, je commençais à être fatigué. Mais je me suis bien entraîné depuis trois semaines”.

Il a été éloigné des pelotons après une chute le 8 avril sur la troisième étape du Circuit des Ardennes (2.2). “J’ai eu une commotion et ce qui va avec une chute : les vertèbres bloquées, la cervicale 1 un peu déplacée… C’est pour ça que ça a duré longtemps”. Il a bien espéré prendre le départ du Tour de Romandie (2.UWT) fin avril mais le défi était impossible à relever. “J’ai fait une semaine complète sans vélo. Ensuite, je n’étais pas bien pendant deux semaines alors faire le Romandie…”.

Cette période sans compétition n’a pas été simple à gérer pour l’habituel pensionnaire de la Conti Tudor Cycling Team. “Le principal problème, c’est que tu ne sais pas combien de temps ça va durer. C’est la différence avec une fracture. Ça a pris du temps… Je suis vraiment content d’être de retour”. Dans ce contexte, il n’est pas arrivé sur le Tour de Suisse en étant des plus confiants. “Bien sûr, il y avait de l’appréhension vu le niveau. Mais maintenant, il n’y en a plus après deux étapes", confiait-il ce mardi midi au départ d’Aesch.

« REFAIRE LA MÊME CHOSE »

Le Vaudois espère que le Tour de Suisse lui servira de tremplin pour la suite de sa saison. “L’idée est de prendre un maximum d’expérience et pouvoir progresser”. Avec l’envie de se montrer sur une étape. “Aujourd'hui (mardi), il y a un potentiel sprint, peut-être le seul de ce Tour. Je vais essayer d’être là”, espérait-il avant la troisième étape remportée par Peter Sagan. Mais le spécialiste de la piste n'a pas pu se mêler au sprint. "Il m'en a manqué un peu dans le final. Et quand il y a la chute à quatre kilomètres de l'arrivée, j'étais mal placé".

Le coureur de 23 ans souhaite reprendre sa marche en avant, lui qui avait réussi son début de saison après avoir donné priorité à la route en 2022. "Ça s'était bien passé, plus ou moins comme je le voulais. La forme était là”. Avec deux succès à la clé, une étape du Trophée du Printemps d’Istrie (2.2) et le Prix de l'Excelsior, au niveau national. Et deux places dans le Top 15 sur la Coupe de France FDJ. “J’ai envie de continuer sur la lancée du début de saison. Je vais essayer de refaire la même chose”. Parmi les courses cochées, le Tour Alsace (2.2) et la Polynormande (1.1), une nouvelle occasion de bien faire face aux professionnels.

Avant de franchir le pas l’an prochain ? La promotion de son équipe au niveau ProTeam est une aubaine pour de nombreux cyclistes suisses. “C’est clair que ça change la dynamique du cyclisme de notre pays, c’est vraiment motivant”. Il se veut plutôt optimiste quant à ses chances de passer au-dessus, lui aussi. “L’équipe a confiance en moi et moi j’ai confiance en la structure”. 

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