Gladys Verhulst a obtenu ce samedi son quatrième podium en quatre ans au Championnat de France (voir classement). “J’ai l’impression de jouer à chaque fois la gagne et passer aussi près, c’est frustrant. Je pense que je manque d’expérience. Je n’ai que 25 ans. Je n’ai pas encore ce petit truc pour gagner. L’année dernière, on m’avait reproché de ne pas y croire. Cette année, j’y ai cru très fort, peut-être un poil trop. Ça m’a joué des tours aujourd’hui“, avoue en conférence de presse la sociétaire de Le Col-Wahoo.

À environ 25 kilomètres de l’arrivée, la Normande est revenue sur le groupe de tête en compagnie d’Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo) et Eugénie Duval (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope). “Au départ, je m’étais fixé comme plan de suivre les grosses écuries. Quand des gros coups sortaient, il fallait y être. Sur un circuit comme ça, ça pouvait vite être plié. Quitte à faire des efforts, il fallait y aller. Je ne voulais rien regretter“.

« DANS QUELQUES JOURS, JE DIRAI QUE J’AI FAIT L’ERREUR DE ROULER »

Puis vers six bornes du terme, elle s’est de nouveau extirpée avec Audrey Cordon-Ragot. Le duo de tête a résisté à leurs anciennes collègues d’échappée. Elle a emmené la Championne de France du contre-la-montre à la flamme rouge. “J’ai vu que ça revenait très vite derrière. On nous annonçait 14 secondes. Je savais qu’il y avait des filles qui allaient très vite au sprint. On avait usé pas mal de cartouches. Je savais que j’étais un peu faible entre guillemets. Il ne fallait surtout pas que ça rentre et qu'on arrive à deux. C’est pour ça que j’ai roulé“. Le regrette-t-elle après coup ? “Dans quelques jours, je dirai que j’ai fait l’erreur de rouler. Tant pis, c’est comme ça qu’on apprend. On verra l’année prochaine“.

À l’intersaison, Gladys Verhulst a quitté Arkéa pour rejoindre la Continentale britannique Le Col-Wahoo. “J’ai amélioré mon anglais. Ça m’a fait évoluer dans pas mal de choses. J’ai beaucoup pris en maturité. C’est un bon en avant. Je ne regrette pas du tout mon choix“. Avec l’envie de franchir un palier. “Dans quelques années, je souhaite briller au niveau international. Je veux gravir des échelons. Je progresse. Je suis une puncheuse et une attaquante comme Audrey“.