Lucas Mainguenaud : « Que du bonheur »

Crédit photo DR

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Lucas Mainguenaud n’a pas fait le voyage pour rien au Canada. Le Niortais de 18 ans a remporté la semaine dernière le Tour de l’Abitibi (voir classements). “Ce n’est que du bonheur. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de gagner une Coupe des Nations. En plus, on a réalisé un triplé français, c’est incroyable. On a réussi à tout maîtriser. On n’était pas forcément les plus forts mais on a réussi quelque chose de beau“, avoue à DirectVelo le pensionnaire de l’équipe de France Juniors, prise en charge par la comité de Nouvelle-Aquitaine, qui a affronté des coureurs canadiens, américains et néo-zélandais.

UN VÉLO DE CHRONO 15 MINUTES AVANT LE DÉPART

Le Junior 2 était venu sans son vélo de contre-la-montre. “On était limité dans l’avion. François (Trarieux, le sélectionneur, NDLR) avait pris les montures des trois meilleurs en chrono. Un autre a demandé s’il pouvait en payant sa place. Je ne le savais pas, donc je ne l’ai pas fait“. Mais finalement, à l’occasion de la troisième étape, il a pu prendre part à l’exercice chronométré avec une bécane plus ou moins adaptée. “15 minutes avant le départ, j’ai réussi à prendre le vélo de Maxence Colombe. Il n’était pas du tout à mes cotes. La selle était 2,5 centimètres trop basse. Mais ça a quand même fait l’affaire puisque j’ai réussi à terminer 11e à 31“.

Il s’est emparé du maillot jaune à l’issue de l’avant-dernière étape où il s’est retrouvé dans une échappée de onze coureurs. “On avait la consigne d’accompagner les coups. Un Canadien et un Néo-Zélandais sont sortis. Même s’ils n’étaient pas placés au général, je trouvais ça risqué. J’ai accompagné le coup. D’autres gars nous ont rejoints. Le plus proche était à 44“ de moi et à plus d’une minute du leader. Je me suis dit que ça pouvait être la bonne et qu’on pouvait aller au bout“.

« JOLI À VOIR »

Lucas Mainguenaud, qui se rendait pour la première fois sur le continent américain, a apprécié le parcours proposé. “J’ai vraiment adoré. Avant de partir, on m’avait dit que c’était tout plat. Il y avait quand même des étapes avec de belles petites bosses dont une de deux bornes avec des passages à 10 %. C’était vraiment agréable sur de grandes routes qui ne rendent pas vraiment. Il y avait de beaux paysages. Il n’y avait pas beaucoup d’habitations mais pas mal de verdure. On est passé à côté de lacs et de parcs. C’était joli à voir“.

Lucas Mainguenaud échange régulièrement avec son frère Tom, professionnel à Go Sport-Roubaix Lille Métropole. “Il m’a justement parlé du Tour de l’Abitibi qu’il avait fini. Il me dit comment ça court. Mon père Frédéric me conseille beaucoup sur les courses, même si j’ai aussi mon entraîneur Andy Hurford“. Il se considère comme un rouleur-sprinteur. “J’aime bien les pavés et je me débrouille sur les circuits vallonnés mais il ne faut pas que ça monte trop“.

En dehors de sa victoire au Tour de l’Abitibi, il s’est imposé sur une étape de la Route d’Eole et il a participé aux manches de Coupe des Nations à Paris-Roubaix et au Trophée Centre-Morbihan. “Pour l’instant, je trouve ma saison mitigée. J’ai fait un très bon début d’année. Puis, j’ai eu des problèmes de santé avec des carences en fer. J’étais notamment malade au Morbihan. Ça revient bien depuis deux semaines“. Un retour en forme atteint à l’Abitibi qu’il espère confirmer au prochain Championnat de France de l’Avenir en Normandie lors de la course en ligne. “Le but est de viser la victoire, je ne viens pas pour un Top 10“.

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