Mathis Le Berre n'aime pas frotter et ne se considère pas comme un sprinteur. Il a bien dû se faire violence dans le final de la première étape du Tour de l'Avenir, ce vendredi. "Dès le briefing, c’était prévu que je fasse le sprint. À la reco hier, les gars m’ont dit que c’était un sprint pour moi, confie-t-il à DirectVelo. Ils ont fait le boulot comme il faut, c’est vraiment impressionnant". Pour le placer, il a bénéficié de l'aide de deux équipiers de luxe : Romain Gregoire et Ewen Costiou, son habituel coéquipier chez Côtes d'Armor-Marie Morin-U. "Romain et Ewen ont vraiment une force impressionnante".

Le coureur de l'équipe de France se classe finalement dans le Top 10 de cette première étape (voir classement). "On se fait déborder au dernier virage à gauche et là vraiment je perds beaucoup de places, c’était vraiment tendu dans le final". Mais le Breton se devait d'aller sprinter jusqu'au bout. "J’étais obligé de faire le sprint avec des coéquipiers comme ça. Avec le vent défavorable, c’était beaucoup mieux pour moi. Je pense avoir déclenché le sprint un peu trop tard, j’ai eu un peu peur de me faire tasser. Je reviens avec de la vitesse mais le gars qui gagne (Soren Waerenskjold) avait beaucoup de force comparé à moi".

« À 100 BORNES DE L'ARRIVÉE, ÇA FROTTAIT DÉJÀ »

L'homme aux huit victoires cette saison a été impressionné par la nervosité du paquet tout au long de la journée. "Je savais que c'était tendu mais pas à ce point-là. À 100 bornes de l'arrivée, ça frottait déjà pour être devant. Quand on rentre dans les dix derniers kilomètres, il faut débrancher sinon on se fait enfermer. Il faut être assez intelligent, je pense qu’il y a certains coureurs qui font des grandes vagues et c’est vraiment dangereux pour le peloton".

Pour la suite du Tour de l'Avenir, le vainqueur du Tour de Normandie pense toujours à aider l'équipe de France. "Je ferai l'équipier de luxe pour Lenny (Martinez). Il y aura du boulot en montagne". Et Mathis Le Berre est un gros travailleur.