Après sa victoire au Triptyque Ardennais, on pouvait s'attendre à voir Aimé De Gendt engagé sur les routes tchèques de la Course de la Paix. Mais l'Espoir troisième année d'EFC-Etixx a préféré décliner la sélection de Jean-Pierre Dubois pour se concentrer sur Paris-Roubaix Espoirs. "J'ai disputé le Tour de Berlin (3e) puis le Triptyque Ardennais. Enchaîner avec la Course de la Paix aurait été de trop", justifie-t-il.

Avant d'entamer une période de repos, il disputera l'Enfer du Nord pour coureurs de moins de 23 ans. "Ce n'est naturellement pas la même distance ni les mêmes secteurs pavés que les pros, mais ça reste une très belle épreuve. Le genre de course qui parle dans un palmarès. Je suis vraiment impatient d'y être", se réjouit le vainqueur du Tour du Piémont Vosgien.

« LA COURSE PEUT SE JOUER TOT »

"Je n'ai jamais eu l'occasion d'aborder les pavés en compétition, raconte-t-il. Je les ai découvert pour la première fois mercredi, à l'occasion de la reconnaissance avec l'équipe. Ils sont vraiment en mauvais état, bien pire que ce qu'on retrouve en Belgique, c'est encore différent. Il va falloir pousser des watts !"

Car quand on est du type puncheur-grimpeur, ce n'est à priori pas le type de parcours idéal. "J'aime bien les pavés. La différence ne se fait pas uniquement dans mais surtout entre les secteurs. Il faudra bien être à l'avant et accompagner les mouvements de course. L'an passé, on a vu que la course pouvait se jouer tôt. Pour gagner, tout doit se combiner."

UNE COURSE DURE

Car personne n'est à l'abri des crevaisons, chutes et ennuis mécaniques dans l'Enfer du Nord. "J'utiliserai mon vélo habituel, mais monterai des boyaux de 27 millimètres de large ainsi qu'un double ruban de guidoline. L'important est de trouver le juste équilibre entre la route et les pavés car ils ne représentent que 30 bornes sur les 180 au programme", annonce-t-il.

"Pour éviter les problèmes, il faudra rester à l'avant, continue le protégé de Wim Feys. C'est une course d'un jour, donc il faut arriver à se concentrer au mieux. Ce n'est pas comme au Triptyque, ou tu as trois jours pour te montrer. Ici, tout se joue sur une journée, il faudra tout donner mais je suis très motivé ! La seule pression que je ressens est positive."

Alors, objectif victoire pour sa première sur les pavés du Nord ? "C'est l'ambition, mais il faudra ne pas subir de malchance. Sinon, un podium ou un top cinq serait bon aussi. Il faudra rester avec les meilleurs. J'espère qu'on aura une course dure dès le début. Moins on est au moment d'entamer les pavés, moins il y a de nervosité. Dans l'équipe, nous sommes quatre à avoir le potentiel pour jouer la victoire donc ce sont les circonstances de course qui décideront de la tactique", conclut le Champion de Flandre Orientale.

Crédit photo : JP Lekeu