Écoute des conversations coureurs - DS : « Ce n'était pas transcendant »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Ce n'est pas un secret, le président de l'UCI David Lappartient n'affectionne pas les oreillettes. "C'est la négation des valeurs intrinsèques du cyclisme. Chaque équipe pense qu'elle va gagner si elle en a et chaque équipe pense qu'elle va perdre si elle n'en a pas", estime-t-il au micro de DirectVelo. De plus, il les associe à une problématique de sécurité. "On les interdit en voiture. Pourquoi les autoriser sur un vélo ? Cela a également des conséquences sur la concentration". Dans le cadre de son Agenda 2030, le président envisage sérieusement de réexaminer l'autorisation de la communication par oreillette entre les coureurs et leurs directeurs sportifs en course.

Ce qui remettrait en question la diffusion des conversations entre les directeurs sportifs et les coureurs, comme celles auxquelles les téléspectateurs ont assisté lors du dernier Tour de France. ''Ce n'était pas transcendant et je n'ai pas vu une grosse plus-value. On pouvait s'attendre à mieux". À l'heure d'essayer de modifier du modèle économique (lire ici), cette problématique est également au centre des débats. ''Il y aura une discussion avec les parties prenantes. Si ça devient commercialisable, les directeurs sportifs ne diront plus grand-chose d'intéressant. L'intérêt restera relatif'', analyse-t-il en rappelant que le Championnat du Monde sur route se déroule sans oreillettes. ''Et on a des courses extraordinaires'', termine-t-il. 

L'interdiction des oreillettes au Championnat du Monde est en vigueur depuis 2018, sauf sur le contre-la-montre. Le reste de la saison, les liaisons radio restent autorisées dans les épreuves WorldTour, ProSeries et de Classe 1 chez les hommes et les femmes. Elles sont en revanche interdites pour les courses Espoirs et Juniors.

Mots-clés