Remco Evenepoel : « C’est de ma faute »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Une fois encore, la quasi-totalité des journalistes présents dans la zone d’arrivée n’en avaient que pour lui. Et une fois encore, Remco Evenepoel a pris de longues minutes - un petit quart d’heure - pour faire le point en néerlandais, en anglais puis en français, au pied du bus de la Soudal Quick-Step. Comme lors du contre-la-montre par équipes du début de semaine, puis comme lors de la première grande explication sur les pentes du Mont Brouilly, le Champion de Belgique a perdu du temps, beaucoup de temps, lors de la sixième étape de Paris-Nice (2.UWT). Sur les routes détrempées des Alpes-Maritimes et lors d’un circuit final difficile, il a laissé filer trois hommes forts dans le final et se retrouve plus que jamais au pied du mur (voir classements). Mais il ne désespère pas de pouvoir remporter l’épreuve dans 48h. Entretien.

DirectVelo : Quel sentiment t’anime après cette 6e étape ?
Remco Evenepoel : Un double sentiment. J’avais de bonnes jambes et de bonnes sensations. Mais j’ai hésité à y aller moi-même dans l’ascension finale. J’ai aussi hésité à faire le saut sur l’avant, tout simplement. Quand tu roules fort pendant plusieurs kilomètres et que tu te fais contrer, il faut toujours suivre si tu as les jambes. C’est dommage mais c’est la course.

Qu’est-ce qui t’a fait hésiter ?
Pff.. C’était tactique. Je ne voulais pas être le deuxième à attaquer. Mais en fait, quand j’ai vu (Matteo) Jorgenson partir, je savais dans ma tête que c’était un bon moment pour y aller car on avait déjà monté le premier kilomètre du grimpeur hyper vite. Il avait déjà été dur de revenir sur (Primoz) Roglic. C’est de ma faute. J’aurais dû suivre ou attaquer moi-même.

Gardes-tu l’espoir de gagner Paris-Nice, avec 1’03” de retard sur Brandon McNulty ?
Pourquoi pas. L’étape de dimanche, sur 100 kilomètres, sous la pluie avec des montées/descentes tout l’après-midi, ça me plaît. Ce sera dur de gagner, c’est sûr. Mais il faut être patient. Je vais donner le maximum comme je le fais toujours.

Que penses-tu de la nouvelle montée prévue demain, la Madone d’Utelle ?
16 kilomètres, c’est beaucoup. C’est 35-40 minutes de montée et d'efforts. Ce sera assez pour faire quelque chose. Je suis sûr que d’autres équipes vont essayer aussi. Je n’ai pas été le seul à perdre du temps aujourd’hui.

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