Jasper Philipsen : « Rien ne tournait rond »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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Jasper Philipsen souffle. "Je n'ai quand même pas franchi un pas en arrière..." A l'ombre du camper de la ligue belge, le Junior anversois se tient la tête tandis qu'il tourne les jambes tristement sur son home-trainer. 17e du contre-la-montre, le Belge cherche des explications. "Rien ne tournait rond", rage-t-il auprès de DirectVelo.

17e du contre-la-montre des Championnats d'Europe, Philipsen n'a jamais trouvé le bon rythme. "J'ai pris un départ prudent, avant d'un peu accélérer puis la tête n'a pas suivi. J'avais mal à la tête, mal au ventre, j'ai dû vomir et je ne parvenais pas à me faire mal, à envoyer de la puissance", détaille-t-il, la mine en berne.

JAMAIS DE RETOUR

Sa déception est légitime. 12e aux derniers Championnats d'Europe à Tartu (Estonie) mais surtout 6e du Mondial américain de Richmond, le représentant de Balen BC pouvait prétendre à un résultat bien plus glorieux qu'une anonyme 17e position. "Ça fait déjà longtemps que je ne retrouve pas mon meilleur niveau", confie le Champion de Belgique du Chrono.

Après un printemps étincelant, marqué notamment par des victoires à la Guido Reybroeck Classic et à E3 Harelbeke, Philipsen fut victime d'une fracture du scaphoïde à la Course de la Paix (République Tchèque). "Ensuite, je me suis reposé et après mes examens, je suis revenu calmement, prudemment. Mais je n'ai jamais retrouvé mon niveau du printemps. A l’entraînement, je suis motivé, j'emmène mes valeurs normales en wattage mais en course, ça coince."

PAS PANIQUER

Les interrogations sont nombreuses. Quelles sont les causes, médicales, physiques ou psychologiques d'une telle baisse de niveau ? Le rouleur campinois s'efforce en tout cas de garder le moral. "Il faut analyser tous les éléments pour trouver la cause de mes contre-performances. Mais il n'est pas question de paniquer. Il faut rester calme et continuer à travailler."

Dans le viseur, forcément, le mondial de Doha (Qatar). Mais aussi et surtout la course en ligne de ce vendredi, sur un circuit qu'en possession de la plénitude de ses moyens, Philipsen apprécierait. "La côte risque de me faire mal. Je ne m'attends pas à pouvoir accompagner les meilleurs. Je verrai simplement au fil de la course quel rôle je pourrai jouer."

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