Le meilleur et le pire de... Julien Trarieux

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2016.
Julien Trarieux a frôlé le pire. Victime d’un accident de la route en début d’année, le coureur de l’AVC Aix-en-Provence risquait la paralysie. Quelques mois plus tard, c’est avec une motivation de Cadet et des jambes de feu qu’il deviendra malgré lui le chef de file de la formation provençale.

LE PIRE...

« J’ai vécu des moments très difficiles après mon accident de la route, en janvier. Les mots des médecins m’ont fait très peur : ils parlaient de risque de paralysie en cas de mauvais mouvement et malgré ça, ils m’avaient laissé rentrer chez moi, comme si de rien n’était. Franchement, c’était très stressant. Pendant plusieurs jours, j’ai vécu avec la peur. Je n’osais plus sortir de chez moi. J’étais bloqué entre l’ordinateur et la télévision. J’avais trois fractures et des vertèbres tassées. C’était très grave et j’avais en tête les mots du médecin : "attention, au premier choc, ça peut être le fauteuil roulant".

En tout, j’ai dû attendre trois semaines entre le jour de mon accident et l’opération. Une fois cette opération passée, j’étais soulagé. Je savais que j’avais passé le plus dur. En réalité, pendant ces trois semaines, je n’ai même pas vraiment pensé au vélo. J’espérais juste pouvoir continuer de marcher normalement pour le reste de mes jours. Je voulais être en mesure de faire ce que je voulais. Bref, avoir la santé, tout simplement.

... ET LE MEILLEUR

Après ces gros soucis, reprendre le vélo puis retrouver la compétition a presque été un jeu d’enfant pour moi. Je n’ai jamais douté de mon retour, j’étais sûr de moi. Par contre, j’ai été bluffé de revenir aussi vite. J’étais tellement content d’être de retour sur le vélo que je ne me posais pas trop de questions. Mon plus grand souvenir, c’est clairement sur la dernière étape du Tour d’Eure-et-Loir, en Coupe de France. J’ai terminé troisième de cette étape. J’étais le premier surpris de ce résultat, je me suis dit que c’était fou d’être à ce niveau aussi vite pour mon retour. Ce n’était que ma deuxième course depuis ma reprise. Je m’attendais à coincer, surtout après 160 kilomètres, mais non. En plus, j’étais tombé en début d’étape et il a fallu s’arrêter deux fois pour changer de vélo. Malgré toutes ces dépenses d’énergie, je me suis retrouvé dans la bonne échappée avec mon équipier Matthieu Converset.

A l’avant, j’avais une énorme envie de me faire plaisir sur le vélo, sans la moindre pression, même si l’équipe était dans le dur au classement de la Coupe de France. Au final, j’ai pu me faire plaisir mais aussi ramener des points précieux à l’AVC Aix. J’ai continué sur ma lancée les semaines suivantes. Après mon accident, j’ai beaucoup relativisé. Au final, je pense avoir emmené de la fraîcheur et de la bonne humeur dans le groupe. »

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