Rémi Huens sur tous les fronts

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Rémi Huens a été l’un des coureurs les plus réguliers du peloton Juniors hexagonal en 2017. Preuve à l’appui : sa neuvième place finale au Challenge Van Eyck-DirectVelo. C’était une très bonne saison pour moi, mais pas parfaite. Il m’a manqué un titre de Champion de France sur la piste, une médaille aux Mondiaux sur piste également, où l’on passe juste à côté. J’ai fait des places de 2, 3 ou 4 en UCI aussi, sur la route. Si j’avais pu gagner à ce niveau, ça aurait été parfait mais dans l’ensemble, je peux être satisfait”, résume le sociétaire de l’Olympique Grande-Synthe U19 Formation auprès de DirectVelo.

Spécialiste de la piste, le natif de Compiègne (Oise) avait décidé de se consacrer plus sérieusement à la route dès l’hiver dernier. “Je m’étais entraîné dur pour ça durant la trêve hivernale. En J1, j’avais fait énormément de piste au Pôle de Bourges. Mais là, je voulais progresser physiquement et prendre de la caisse. Pour cela, il fallait que je travaille mon foncier, sur la route”, explique-t-il. Le Picard s’est ainsi senti progresser physiquement semaine après semaine, jusqu’à pouvoir encaisser l’enchaînement des efforts tout au long de la saison. “Je n’avais pas vraiment de pic de forme. Je préfère être régulier et pouvoir gérer sans ne jamais vraiment être trop cramé”. Pour autant, il a tout de même été contraint de ralentir le rythme en fin de saison, au risque d’arriver au bout du rouleau. “L’air de rien, la piste, ça épuise terriblement car mentalement, ça te bouffe toute ton énergie. Il faut une concentration totale à chaque instant. Fin août, je n’avais plus trop de forces. Surtout, il m’aurait fallu un mois et demi environ pour redevenir compétitif sur la route, or je n’en avais plus le temps”. Rémi Huens a ainsi préféré terminer la saison en roue libre, après avoir beaucoup donné tout au long de l’année.

TOUT L’A EMMENÉ À NOGENT-SUR-OISE

Dans ces conditions, celui qui fêtera ses 19 ans le 1er janvier prochain a décidé d’alléger son programme sur la piste. “Cet hiver, j’aurais pu participer à une manche de Coupe du Monde au Canada, à Hamilton. Steven Henry me l’avait proposé mais j’ai décliné l'offre”. Plus encore que ces douze derniers mois, Rémi Huens a fait le choix de se consacrer en grande partie à la route, désormais, lui qui a décidé de rejoindre le CC Nogent-sur-Oise en 2018. “Même si je viserai encore quelques sélections sur la piste”. Le choix de son nouveau club est d’abord géographique, admet le citoyen de Buire-Courcelles (Somme),  à une centaine de kilomètres de Nogent-sur-Oise. “En plus, on m’a conseillé ce club et j’ai eu un super bon feeling avec les deux directeurs sportifs, Arnaud Molmy, qui sera aussi mon entraîneur cette année, et Nicolas Louis. Je suis persuadé que c’est le meilleur choix pour moi”, précise celui qui indique également avoir eu l’intention de garder le même mode de vie. “Je ne voulais pas changer mes habitudes”.

Il faut dire que Rémi Huens est également très pris par ses études. Actuellement en STAPS à Amiens (Somme), il souhaiterait devenir, à terme, kinésithérapeuthe, ce qui devrait l’emmener vers trois années supplémentaires d’études. “L’autre voie, plus classique, était la médecine mais en étant coureur cycliste en parallèle, c’était juste impossible”. Sur tous les fronts, le futur Espoir première année ne manque pas d’ambitions et compte bien se faire un nom dans le peloton amateur tricolore. “Il faut encore que je progresse et que je prenne de la force. Mais je pense que de belles choses peuvent se faire à l’avenir”.

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