Julien Antomarchi avait tout calculé

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Ce qui est pris n’est plus à prendre. Ce mardi, Julien Antomarchi a profité de sa longue échappée sur les routes de la 1ère étape du Tour du Poitou-Charentes pour empocher cinq secondes de bonifications (voir classements). Un temps qui peut sembler anecdotique mais qui pourrait peut-être peser dans la quête d’une très bonne place au classement général final. Car le coureur de Roubaix-Lille Métropole, à l’aise contre-la-montre, compte bien jouer le général cette semaine, comme il l’a confirmé auprès de DirectVelo à sa descente du podium protocolaire.

DirectVelo : Comme très souvent sur les routes du “TPC”, il semblait pratiquement impossible d’espérer aller au bout avec cette échappée de cinq coureurs…
Julien Antomarchi : Oui, vu les écarts… On a essayé, mais je ne voulais pas tout donner non plus. Avec cette chaleur, ce sont des efforts épuisants. Le but, c’était d’abord d’aller prendre des secondes de bonifications en vue du contre-la-montre de jeudi et du classement général final. Et j’en ai aussi profité pour jouer le maillot de la montagne. C’était compliqué car Senni lançait de loin sur les grimpeurs (sourires). Il a fallu pas mal se dépenser.

Tu n’en a donc pas fait de trop sur la dernière heure de course ?
Dans le final, je suis passé gentiment. On aurait pu repousser l’échéance et se faire revoir un peu plus loin, à 5 kilomètres de l’arrivée, mais ça n’aurait rien changé dans le fond. Sur une course d’un jour, tu donnes tout, il n’y a rien derrière. Mais là, il faut savoir faire l’effort de calculer un petit peu.

« ACCROCHER UN TOP 10 »

Tu as donc le chrono de jeudi et le général final en tête ?
On ne sait jamais... J’ai quand même fait 5e au Championnat de France chrono. Bon, je n’ai pas les mêmes jambes qu’à ce moment-là, mais je crois qu’il y a quand même quelque chose à jouer. On verra bien, mais pourquoi pas accrocher un Top 10, par exemple. Ce serait déjà bien.

Les secondes récoltées ce mardi peuvent-elles vraiment peser ?
Cinq secondes, c’est toujours ça de pris. Maintenant, il ne va pas falloir prendre de cassures. Il faudra quand même bien récupérer d’ici jeudi. Si je reprends cinq secondes maintenant et que j’arrive à 80% au chrono, ça ne sert à rien. Il va falloir gérer. Demain (mercredi), je vais essayer de faire le premier grimpeur (il est leader du classement de la montagne, NDLR) qui est très tôt dans l’étape mais je ne vais pas refaire l’étape devant. Ce serait trop d’énergie dépensée.   

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