Lenny Martinez : « C’est plus qu’espéré »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

Lenny Martinez espérait repartir de la Ronde de l’Isard avec une victoire d’étape. Vainqueur vendredi de l’étape de Guzet-Neige, le grimpeur de la Conti Groupama-FDJ a ajouté la cerise sur le gâteau en s’offrant, ce dimanche, la dernière étape de l’épreuve occitane. Et ce après un numéro en compagnie de la révélation de l’épreuve, Mathys Rondel (voir classement). Le Nivernais confie sa satisfaction au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Quel était ton plan au départ ?
Lenny Martinez : Jérôme Gannat, mon directeur sportif, m'avait dit que c’était possible que l’échappée aille au bout aujourd’hui (dimanche). Pendant une heure, en début de course, je me suis donc mis à bloc pour aller dans l’échappée. Finalement, le peloton s’est scindé en deux dans une bosse. Je me suis alors dit que la prochaine étape était de ressortir avec un groupe. Je suis parti dans le Port de Lers avec Mathys Rondel et un autre gars (Baptiste Huyet, NDLR). J’ai essayé de distancer Mathys mais il était très fort, je n’ai pas réussi à le lâcher. C’était ambitieux de partir de loin.

« C'ÉTAIT MIEUX À DEUX »

Comment avez-vous géré la montée du Col de Latrape dont le sommet était situé à 35 kilomètres de l’arrivée ?
On savait qu’il y avait 1’30’’ d’écart, puis 1’15’’. J’en ai remis dans le col, on est monté assez vite quand même. Nous étions au courant qu’il y avait un groupe derrière nous. J’avais dedans un coéquipier (Lorenzo Germani, NDLR), j’ai dit à Mathys que sa présence allait foutre un peu le bordel (sourire) et qu’on devait rouler à bloc devant. Il ne fallait pas se poser de questions.

L’entente a été bonne jusqu’au bout entre vous deux…
Nous avons bien collaboré, nous avons décidé de ne pas nous attaquer. C’était mieux à deux que seul dans la dernière partie de l’étape. Nous avons roulé à bloc. Soit on arrivait ensemble et on faisait 1 et 2, soit nous étions repris par le contre et on ne faisait pas d’aussi bonnes places. À deux kilomètres de l’arrivée, je me suis retourné et je n’ai vu personne. Idem à la flamme rouge. Je me suis alors dit que ça allait le faire.

« UNE BONNE PETITE POINTE DE VITESSE »

Étais-tu optimiste pour le sprint ?
Je sais que j’ai une bonne petite pointe de vitesse. Avant d’intégrer la Conti, en Juniors, j’ai fait des courses 2e catégorie. J’avais gagné des « petits » sprints. J’étais plutôt confiant même si je ne savais pas ce que Mathys valait au sprint. J’avais reconnu le final avant-hier alors je connaissais. Vu que j'avais des bonnes jambes, ça l’a fait.

Que retiendras-tu de cette Ronde de l’Isard ?
Je n’ai pas été là pour le classement général mais finalement ça m’a permis de gagner plusieurs étapes. Si j’avais été à 30’’ au départ de cette dernière étape, je n’aurais sans doute pas pu partir en échappée même si ça s’est quand même fait à la pédale. Je suis vraiment content. Je cherchais une victoire d’étape et j’en ai deux… C’est plus qu’espéré. Gagner à Guzet-Neige m’a libéré. Ça m'a débloqué pour attaquer de loin aujourd’hui. 

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