Objectif Coupe des Nations 2024 pour Alltricks.com-Sprinteur Club Féminin

Crédit photo DirectVelo

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Dimanche, dernier jour du Championnat de France sur piste à Roubaix en début d'après-midi. Constance Marchand gicle du bloc de départ pour le 500 mètres départ arrêté. Il reste cinq concurrentes à partir après elle. Ce sera le temps pour tourner un peu les jambes et changer de braquet avant de remonter immédiatement en piste pour disputer l'Américaine avec Cindy Pomares, sa coéquipière du Sprinteur Club Féminin. Constance Marchand est un symbole de la polyvalence du club parisien (baptisé ainsi en hommage au Sprinter Club, ancien club de la Capitale), un club de N2 sur la route avec un gros penchant pour la piste dans toute sa largeur. Au point de monter une équipe piste UCI Alltricks.com-Sprinteur Club Féminin cette saison en plus du label fédéral Team National piste Élite.

« JE SUIS RENTRÉE AU SPRINTEUR CLUB POUR LA PISTE »

"C’est la continuité de ce qu’on sait faire au Sprinteur Club depuis quatre ans, explique Nicolas Prudhomme, le responsable de l'équipe, à DirectVelo. On a toujours eu une grosse accroche côté piste. On a eu la chance d’être suivis par Alltricks car c’est une grosse hausse de budget". Les filles de l'équipe étaient elles aussi demandeuses de ce label qui peut se transformer en sésame. "Ça va nous permettre de faire un maximum de compétitions internationales, indique Constance Marchand, et si jamais on atteint le quota de points, nous permettre d'aller participer aux Coupes des Nations. C'est l'objectif pour les années futures". Pour être qualifié pour participer à toutes les manches des Coupes des Nations dans une discipline de la piste, un groupe sportif doit figurer parmi les 5 premières équipes du classement de cette discipline six semaines avant la première manche, soit le 17 janvier cette année. "Pour cette année, avec notre peu de points, comme on a commencé tard, c'est trop juste. En 2024, l'objectif est de participer à une Coupe des Nations", prévoit Nicolas Prudhomme.

Constance Marchand est arrivée au vélo puis au SCF grâce à la piste. “Je suis rentrée au Sprinteur Club, il y a trois ans, pour la piste. Je regardais les Baugé, ça me faisait envie de tester la piste pour les sensations de vitesse”, explique la Rémoise qui entre dans sa dernière année Espoir. L’étudiante en STAPS, à Créteil depuis la rentrée, tente donc sa chance dans les disciplines du sprint en plus de l’endurance. “Depuis trois ans, je dispute le Championnat de France et en 2021, je suis devenue vice-Championne de France de keirin. Je n'ai pas les qualités de sprinteuse mais ça fait plaisir d'avoir progressé aussi vite grâce à l’entraînement avec Alexandre Prudhomme (le frère de Nicolas et entraîneur-adjoint au pôle France de Saint-Quentin, NDLR)”. Cette année, avant de monter en piste pour la finale du keirin, elle était assise entre Julie Michaux et Mathilde Gros. “Le but est de faire abstraction de leur niveau. Mathilde est Championne du Monde, ça fait venir du monde. Les consignes, c'est de tenter et de voir l'écart entre mon niveau et celui de l'équipe de France”.

CONCILIER LES CALENDRIERS ROUTE ET PISTE

Le calendrier de cette première année du groupe sportif UCI est déjà tracé et il doit aussi concilier l’activité de la N2 route. “Nous sommes allés aux 4 Jours de Genève avant le Championnat de France, précise Nicolas Prudhomme. Pour la suite nous aurons une ou deux compétitions au Portugal, nous irons à Genève, et peut-être en Italie et en Allemagne pour des Grand Prix, à voir si ça correspond bien avec le calendrier route de notre DN où on a aussi des objectifs. On va se regrouper mi-février pour fixer les objectifs”. Constance Marchand aimerait aussi voir plus de réunions UCI sur piste en France. “Il y a déjà la Coupe de France à Lyon qui nous permet de nous confronter au niveau international. Ce serait bien de rajouter une Coupe de France”.

Les cinq représentantes d’Alltricks.com-Sprinteur Club Féminin (voir ici) doivent donc se partager entre la route, la piste mais aussi leur activité professionnelle ou scolaire. Et parfois, ça peut poser des problèmes comme le premier jour du Championnat de France où l’équipe parisienne n’a pas pu défendre son titre de vice-Championne de poursuite par équipes. “On l’a travaillé pendant quelques mois mais on n’est pas à l’abri des maladies qui trainent, explique Nicolas Prudhomme. Nous avons ainsi perdu Doriane Kaufmann, notre élément moteur (Championne de France Juniors de poursuite en 2022, NDLR), et notre cinquième élément, Cindy Pomares, est prof des écoles et elle ne pouvait pas poser son mercredi après deux semaines de vacances scolaires. Mais tout était prêt”.

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