Lenny Martinez déjà dans le coup

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Lenny Martinez débute 2023 comme il avait terminé 2022 : avec les honneurs, en faisant parler ses qualités de grimpeur pour jouer les tout premiers rôles. En octobre dernier, il avait pour rappel remporté la dernière étape de la Ronde de l’Isard - son second succès de la semaine - pour sa dernière sortie sous les couleurs de la Conti Groupama-FDJ. Ce dimanche, c’est chez les grands, et au sein de la WorldTeam, qu’il s’est mis en évidence en décrochant un Top 10 sur le Grand Prix La Marseillaise (voir classement), première épreuve hexagonale de la saison. “Ça s'est bien passé, j’avais de bonnes sensations”, se réjouit auprès de DirectVelo celui qui s’est montré parmi les plus forts lorsque le peloton a explosé, en fin de course.

En effet, lorsqu’un groupe d’une dizaine de coureurs a pris la fuite à quelque trente bornes de l’arrivée, le grimpeur de poche est parvenu à prendre les bonnes roues. Mais a dû laisser filer l’Américain Neilson Powless avant la dernière montée, le Col de la Gineste. “Le problème, c’est que ce dernier col était vent de face, et il était super roulant. C’était donc compliqué d’y faire la différence. Celui qui gagne était fort, de toute façon”, concède l’athlète de 19 ans en évoquant le coureur d’EF Education-EasyPost. “On a roulé à plusieurs ensemble, derrière lui, et pourtant on ne lui a rien repris. J’ai quand même voulu accélérer une ou deux fois mais c’était trop dur de sortir, même s’il fallait essayer”.

LE GARD OU LA TURQUIE

Pour sa course de reprise, le natif de Cannes (Alpes-Maritimes) avait prévu “d’accompagner les coups” sur les routes escarpées de Provence. “Mais finalement, ça s’est décanté tout seul dans les bosses. Le principal, c’était de finir dans le groupe qui allait jouer la gagne et c’est plus ou moins le cas. Je suis content. Pour un début de saison, c’est bien”. Lenny Martinez n’a donc pas eu froid aux yeux et a même, déjà, assumé ses responsabilités après la longue échappée de son coéquipier Enzo Paleni. “Il fallait être ambitieux. J’ai vu que je réussissais à accompagner les meilleurs alors je devais me projeter”.

Lenny Martinez devrait désormais se rendre en Turquie pour y disputer le Tour d’Antalya. À moins qu’il ne se rende dans le Gard dès mercredi. “Je suis remplaçant pour l’Etoile de Bessèges, alors je ne sais pas ce qu’il va se passer. On ne sait jamais”, sourit-il. Pour ses premiers mois dans la WorldTeam, il devrait avoir un calendrier varié, mais souvent à sa convenance malgré tout. “L’idée, c’est de trouver des terrains qui peuvent me convenir, avec parfois, par exemple, de petites arrivées au sommet. Je vais toucher un peu à tout. Le but, c’est de découvrir ce niveau WorldTour. Et si je suis amené à faire des résultats dès cette année, pourquoi pas… Mais je suis encore jeune”



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