N1-N2, une séparation qui fait des heureux

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Cette saison, la commission route de la FFC a décidé de proposer à chaque manche de la Coupe de France Femmes National, une manche pour les N1 et une autre pour les N2. Cette séparation est bien accueillie du côté des N2. "Les N1 ont besoin d'élever leur niveau physique et les N2 de travailler la tactique et la technique", indique à DirectVelo Alexandre Prudhomme, le directeur sportif du Sprinteur Club Féminin, qui a pris la tête de la Coupe de France de N2, après la première manche courue ce samedi aux Boucles Guégonnaises (voir le classement).

Son collègue de l'Occitane CF, Lucas Diagne, abonde dans son sens. Cette séparation remet les compteurs à zéro. "L'an dernier, il y avait un fossé entre les N1 et N2, il y avait deux pelotons. Là, elles peuvent agir sur la course". Constance Marchand, leader de la Coupe de France N2 après son succès à Guégon acquiesce. "C'est une autre course. L'an dernier c'était sauve-qui-peut à suivre et prendre les points qu'on pouvait prendre. Aujourd'hui, on peut mettre de la stratégie et retenter autre chose quand ça ne réussit pas, mettre du mouvement". Alexandre Prudhomme, son DS, a constaté le changement pendant ces Boucles Guégonnaises. "Il y a six filles qui sortent au bout d'une course usante avec le vent. On a vu des courses d'équipe, ça va redynamiser le cyclisme féminin". Lucas Diagne a vu Marine Maugé appliquer les consignes du départ en attaquant. "Avant, c'était dur de dire aux filles au briefing, « accrochez-vous ! »".

La Coupe de France N2 compte sept manches et sont obligatoires pour chacun des quatorzes clubs labélisés (voir la liste). "C'est bien, ça oblige les clubs à se structurer", observe Lucas Diagne. "Une course par mois, c'est bien", ajoute son homologue du Sprinter Club Féminin qui regrette l'absence d'une course par étapes au programme des N2. En tout cas, la formule séparée a attiré 117 partantes, même si les N2 n'ont pas toutes rempli le quota maximum de huit filles. "C'est la preuve que c'est attractif", juge le DS de l'Occitane CF. La séparation N1-N2 est donc bien vécue même si Alexandre Prudhomme a un regret. "C'est un peu dur de quitter mes collègues de N1, ça reste une grande famille". Une séparation mais pas un divorce.

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