Camille Batista : « Pour le moment, ça fonctionne »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Pendant l’intersaison, Camille Batista a quitté le Guidon Chalettois pour rejoindre le VC Lucéen. Même s’il est passé de la N1 à la N3 et s’entraîne désormais dix heures par semaine, le coureur de 26 ans reste performant. Après une 9e place au Tour de l’Ardèche Méridionale, en Coupe de France N3, il a pris la 3e position, dimanche dernier, de Nantes-Segré (voir classement). L’occasion pour DirectVelo de faire le point avec l’ancien Champion de la région Centre-Val de Loire.

DirectVelo : Comment s’est déroulée ton Nantes-Segré ?
Camille Batista : Comme un Nantes-Segré habituel : sans pluie, ça fait plaisir. Le vent s’est levé au fur et à mesure de la journée. C’était une course nerveuse avec des moments où ça roulait vite et d’autres plus calmes. Je suis resté placé et j’ai su faire les efforts aux bons moments. J’étais aussi placé aux bons moments pour éviter les pièges. Dans le dernier tour il fallait lâcher les chevaux. Je savais qu’à tous les tours les équipes essayaient en haut de la bosse du circuit donc j’essayais de m’accrocher et ça a payé. Après le final était vent de face, je pense que ça m’a avantagé par rapport aux équipes qui étaient représentées. Le vent de face permet de remonter un grand coup au dernier moment.

« J’AI SU ME CACHER LE PLUS POSSIBLE »

Comment as-tu abordé le sprint ?
Je suis resté bien derrière et je suis remonté au dernier moment pour essayer de virer dans les dix premiers au virage final. Je savais que vent de face ça allait tendre. J’ai su me cacher le plus possible. Je ne visais pas de roue en particulier. Je savais qui était rapide mais bon c’est aléatoire. Je dirais que le plus fort depuis le début de saison a gagné (Lucas Boniface, NDLR). Je voulais aller faire le sprint pour le club et pour moi aussi. Je suis récompensé.

Savais-tu que tu avais les jambes pour tenter quelque chose ?
Oui et non. Maintenant, on fait des courses au calendrier régional. Le week-end dernier, j’étais en Coupe de France de National 3, ça m’a fait du bien. Ce n’était pas une course facile, je me suis accroché et j’ai terminé 9e. Il y avait mieux à faire mais c’est toujours bon à prendre pour l’équipe. Je suis venu ici pour me faire plaisir. S’il y a une performance tant mieux, c’est du bonheur mais s’il n'y en a pas, ça ne change pas ma vision des choses.

« JE N’ENVIE RIEN AUX AUTRES »

Que représente pour toi un podium en Élites alors, désormais ?
C’est une grande satisfaction. Je ne l’avais pas fait encore cette saison. Je me mettais peut-être un peu une mauvaise pression mais aujourd’hui (dimanche), ça m’a souri. Je vais profiter. Ça va me permettre de m’entraîner avec le sourire pendant la semaine.

Et que te manque-t-il pour aller chercher une gagne ?
Je m’entraîne dix heures dans la semaine. Le vainqueur s’entraîne sûrement vingt heures dans la semaine. Moi je travaille toute la semaine, ce n’est pas une excuse bien sûr. Il y a plein de petites choses. En tout cas, je viens sans pression. Pour le moment, ça fonctionne. Je prendrai tout ce qu’il y a à prendre. Je n’envie rien aux autres, ils méritent ce qu’ils ont. J’espère que le vainqueur passera pro. On montre qu’il y a un très gros niveau en France. Celui qui finit 4e (Florian Dauphin, NDLR) est un des meilleurs Français, il aurait dû passer pro. Ça montre que malgré mon travail, je suis motivé et j’ai envie de performer.

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