Lenny Martinez ne passe déjà plus inaperçu. Sur le Tour de Romandie, il était chaque matin, derrière Thibaut Pinot, le coureur de la Groupama-FDJ le plus sollicité par les médias et le public. “C’est toujours sympa d’avoir des supporters”, souriait-il dimanche matin auprès de DirectVelo, à Vufflens-la-Ville, au départ de la dernière étape.

Après une belle 12e place au Tour de Catalogne, le Nivernais était venu en Suisse pour décrocher un Top 10 au classement final. Mais samedi lors de l’étape-reine, il n’avait pas les jambes à partir de la mi-pente pour accompagner les meilleurs dans l'interminable montée vers la station de Thyon 2000. “On ne peut pas toujours être bien, ça arrive parfois… L’ascension était très longue, ça montait vite. Il y a eu un coup de vis des DSM et moi, je ne pouvais pas aller plus vite. Ensuite, j’ai complètement décroché du groupe de Juan Ayuso”. 

« CONFIANT POUR LA SUITE »

Le grimpeur de 19 ans a fini plus tranquillement. “Je visais le Top 10 du général alors quand tu te retrouves lâché, tu te mets moins à bloc. Une fois que tu es loin…”. Il a achevé l’étape en 31e position, à 4’36’’ du vainqueur Adam Yates. “Je suis un peu déçu. Heureusement, on avait Thibaut (Pinot) pour jouer le général”, dit-il alors que le Franc-Comtois a fini 2e de l’étape puis 5e du général.

Ce Tour de Romandie, terminé en 28e position, ne doit pas faire oublier son bon début de saison, marqué par une 2e place à la Classic Grand Besançon Doubs et donc un Tour de Catalogne très intéressant (voir sa fiche DirectVelo). “C’est plutôt bon depuis le début de saison, j’ai eu quelques résultats. Ça va aller crescendo dans les années à venir. Je suis plutôt confiant pour la suite”. Cette semaine, il s’accorde six jours de repos avant de remettre en route dans l’optique du Critérium du Dauphiné. Avant cela, il reprendra la compétition le 30 mai prochain lors de la Mercan’Tour Classic, une épreuve où il avait obtenu l’an passé son premier Top 10 (8e) chez les professionnels. Comme toujours, il se rendra ambitieux sur les prochaines courses. “Je ne me dis pas que c’est ma première année à ce niveau-là. Si je peux faire des résultats dès maintenant...”.