Axel Larenaudie : « Je ne cherchais pas forcément le titre »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Ce dimanche, sur le Prix de Bouvellemont, support du Championnat interrégional d’Île-de-France, du Grand-Est et des Hauts-de-France, Axel Larenaudie a pris une belle 5e place au classement scratch. Sur un parcours exigeant, le sociétaire du VC Amateur Saint-Quentin n’a pas réussi à se glisser dans le groupe de tête, mais n’a pas baissé les bras pour aller s’emparer du titre régional des Hauts-de-France. Axel Larenaudie est notamment revenu avec DirectVelo sur sa journée en terre ardennaise et ses dernières mois et années plus ou moins difficiles. 

DirectVelo : Comment s'est passée ta course ? 
Axel Larenaudie : C’était une course d’attente, une course assez dure avec la chaleur. Ça allait bien, mais je n’étais pas vraiment en très grande forme parce que j’ai seulement repris le week-end dernier. C’est ma deuxième course vraiment intensive. Il fallait suivre les bons coups, ne pas se faire avoir. 

Avec un coureur de l’ESEG Douai dans le groupe de tête, le titre était partiellement parti à un moment… 
Je n’étais pas vraiment focalisé sur le Championnat des Hauts-de-France. Je faisais ma course, sans me mettre de pression. Je ne cherchais pas forcément le titre. Avec la chaleur et un tour de plus, je savais que ça allait exploser devant et qu’on allait récupérer des morts. À la fin, on est ressortis avant la côte parce que tout le monde avait peur de la montée. On a fait le trou direct. On est revenus comme on pouvait. 

Tu vas avoir le maillot de Champion régional, ça va changer quelque chose dans ta manière de courir ? 
Avoir le maillot sur les épaules ne va rien changer dans ma façon de courir. Je fais du vélo pour moi, pas pour les autres. J’espère que je vais arriver dans mes bons jours. Depuis le début de l’année, je n’ai pas eu de super jambes. J’étais là sans être là. L’an dernier, j’avais quand même de bonnes journées. Les belles courses arrivent, j’espère être en forme. Je fais tout pour ça.

« C'EST COMPLIQUÉ, MAIS J'ESSAIE D'ÊTRE PERFORMANT »

Comment tu juges ta saison jusqu’à maintenant ? 
Ma saison est assez bonne. J’ai fait quand même des grosses courses. Je suis parti pas mal en Bretagne en début d’année. J’avais le niveau, j’étais assez content. Ce sont des courses assez dures avec 160 kilomètres et le meilleur niveau Amateurs. J’avais de bons résultats. Le problème de mon club, c’est que l’on devait faire le Tour de la Manche, mais on ne l’a pas fait. Malheureusement, on n’avait pas de directeur sportif et pas assez de coureurs. C’est compliqué d’être en forme quand on ne court pas… J’en ai profité pour partir une semaine en Espagne, à Escala, à côté de Gérone, pour me changer les idées. J’aime bien m’entraîner en Espagne, monter quelques cols sans me prendre la tête. J’ai la chance d’avoir un magasin de vélos, à Saint-Maximin, donc mes parents sont assez cools au niveau des horaires. Je profite à 100%. C’est pour ça que je continue à faire du vélo à ce niveau-là, parce que j’ai la chance d’avoir du bon matériel et ça me permet de prendre du plaisir même à l’entraînement, sinon ça serait très compliqué. 

Avec ton travail à côté, tu continues de penser au cyclisme à haut niveau ?
Je fais le métier à 100%. Quand je fais quelque chose je le fais à 100%. Je fais tout pour bien réussir. Après, je suis un peu déçu parce que le but est de faire des courses à étapes et avec le club c’est compliqué… Il manque des coureurs. Sur le plan financier, c’est aussi délicat. Dans les Hauts-de-France, on n’a pas beaucoup d’équipes et il faut avoir un peu de chance et connaître des gens pour être dans une bonne formation. Il n’y a pas forcément de grosses structures et ça me dérange un peu de faire beaucoup de voiture pour être dans une équipe. C’est l’inconvénient. Au VC Amateur Saint-Quentin, je suis bien parce que le président, Jean-Baptiste Campoverde, est assez cool avec nous. Il nous laisse faire les courses que l’on veut. Je fais du vélo pour être au plus haut niveau, mais je n’ai pas eu beaucoup d’opportunités… Depuis que je fais du vélo, je n’ai jamais eu trop de chance au niveau des équipes. Je n’ai jamais été dans une bonne formation au bon moment. Quand j’étais à Dunkerque Grand Littoral, il y avait le Covid et c’était compliqué de retrouver une nouvelle écurie comme j’avais très peu couru. Je suis assez véloce, mais les courses n’arrivent pas souvent au sprint. C’est compliqué, mais j'essaie d'être performant.

Quels sont tes futurs objectifs ? 
Normalement, on fait le Championnat de France, à Cassel. Le parcours est assez dur, mais on ne sait jamais dans un grand jour, ça peut toujours le faire. Je vais m’entraîner dur pour être prêt le Jour-J. Il y aura des Élites Nationales aussi en fin d’année. Il y a pas mal de courses annulées dans notre région, c’est compliqué. On ne va pas avoir beaucoup de courses pour préparer le Championnat de France. Il faut faire avec ce que l’on a.

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