Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme pose sa patte en Classe 2

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Bourg-en-Bresse n’a pas grand-chose à envier à ses adversaires de Continental. Après un Alpes Isère Tour collectivement impeccable, où la N1 a terminé meilleure équipe, le collectif bressan a encore montré ses atouts au Tour du Pays de Montbéliard, encore en Classe 2. Ce week-end, c’est grâce à sa paire Sten Van Gucht-Martin Tjotta que le maillot noir et vert a brillé à ce niveau. Les deux ont trusté les deux premières places du classement général final (voir classement). "Il ne faut pas se mentir, c'est la plus grande victoire de ma carrière quand même. C'est plus difficile de faire des numéros en Classe 2, mais on a couru comme il fallait et c'est nécessaire à ce niveau. On ne peut pas prendre le risque d'essayer de faire le spectacle et au final de tout perdre", note le Belge, félicité par son coéquipier norvégien. "C'est fantastique. Je suis heureux que Sten gagne, c'est un bon gars et il mérite tout ce qu'il reçoit. C’est un gars très expérimenté. Il peut mener l'équipe dans la course, il apporte beaucoup".

« SI ON POUVAIT FAIRE 1 ET 2, C’ÉTAIT ENCORE MIEUX »

La veille, les deux acolytes s’étaient déjà emparés de la tête du général, mais restait encore à confirmer ce dimanche. Car les adversaires n’ont pas abdiqué et mettent le chantier dès le début. "Ça a bataillé longtemps. Ça nous arrangeait. Quand le bon groupe sortait, on savait que c'était là que tu gagnais ou tu perdais le classement général. On a contrôlé assez facilement parce qu'on a eu un peu d'aide de certaines équipes". Le CC Etupes essaie de taper du poing sur la table. "Pour nous, ce n’était pas bien, mais c'était du beau vélo, c’était bien joué", applaudit Sten Van Gucht. La course se relance vraiment à 30 kilomètres, lorsque plusieurs costauds parviennent à sortir. Avec un certain Martin Tjotta, à contre-temps mais dans le bon coup. "Je voulais relancer après les nombreuses attaques, mais personne ne m'a suivi. Je me suis donc rapproché des mecs devant. J'ai pu rejoindre le groupe de tête et je suis resté derrière, ce qui me permettait de terminer le week-end en beauté".

Derrière, Sten Van Gucht consulte son directeur sportif, Christian Milesi. "Il m’a dit « essaie de ressortir comme ça normalement ce sera bon pour le classement ». On l'avait, mais si on pouvait faire 1 et 2 c'était encore mieux. Donc je sortais un peu pour défendre ce que je pensais être ma 2e place, parce que je ne pensais pas que j'allais pouvoir vraiment rentrer devant". Mais l’écart fond dans les portions difficiles. "J'ai pris quelques grands relais et on a réussi à rentrer. C'est une étape qui doit toujours finir au sprint vu le parcours, mais ça bataillait tellement qu’au final si tu es plus fort tu peux quand même faire la différence". Et revoilà alors le tandem de Bourg-en-Bresse aux avant-postes, pour refaire le même coup que la veille. "Nous visions le général. Quel que soit le vainqueur, ça n'avait pas vraiment d'importance, nous espérions au moins conserver les deux premières places", explique Martin Tjotta, immédiatement imité par son collègue. "La priorité, c’était le maillot".

« ON A CHANGÉ DE MENTALITÉ »

Dans l’euphorie du final, et avec course gagnée, difficile de rester concentré pour tenter de décrocher un nouveau succès d'étape. "J'avais relâché un peu mentalement dans le dernier virage et je vire dans les dernières places. Je voulais aller sur la gauche et lancer de loin comme je fais toujours, sauf que tout le monde est parti sur la gauche", regrette Sten Van Gucht, qui pensait pouvoir viser le podium mais guère mieux. "On peut difficilement être déçu quand on ne joue pas la victoire d'étape sur le sprint. On peut toujours regretter mais aujourd'hui, on voulait un sprint massif. À la base, on n’allait pas faire une place au massif de toute façon". Martin Tjotta s’est presque vu gagner l’épreuve. "J'ai presque cru que je l'avais dans le dernier kilomètre, mais j'ai regardé derrière moi et j'ai vu qu'il revenait juste à la fin", sourit-il.

L’objectif est bien sûr atteint avec la victoire d’étape de la veille, et le doublé au classement général. "Le collectif était fort, nous avons fait une bonne course hier et une fois de plus aujourd'hui, je suis donc très heureux de voir ça", se réjouit Martin Tjotta. Le vainqueur final de l’épreuve ajoute encore du crédit à Bourg-en-Bresse au niveau international. "Le bilan sur les Classe 2 cette année, ça ne peut pas être mieux. J'aurais pu jouer la victoire aussi au général du Tour de la Mirabelle mais c'était top quand même. Comme j'ai dit je ne peux pas être déçu, c'était un week-end parfait pour nous". Un week-end qui permet de mettre en avant le club entier. "Je parle des assistants, des mécanos, de tout l'encadrement, les DS… Ils font un super taf. Au début de l'année, on avait un peu de mal à gagner des courses. Je pense qu’on a changé de mentalité, on a senti qu'on pouvait gagner des courses et tu sens que toute l'équipe est là pour essayer de le faire". Et encore une fois, la mission a été accomplie.

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