Paul Hennequin : « Je me cherche encore »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Paul Hennequin a rivalisé avec les meilleurs sprinteurs sur la Route d’Occitanie. Au terme de la deuxième étape de l’épreuve de Classe 1, le coureur de Nice Métropole Côte d’Azur a pris place dans le Top 5 (voir classement). “C’est une grosse place. Je la considère comme mon meilleur résultat chez les professionnels”, apprécie au micro de DirectVelo le coureur de 20 ans.

Sur la route de Graulhet, après trois ascensions montées sans accélération, le peloton a géré sereinement la poursuite derrière l’homme de tête, Carlos Garcia Pierna (Equipo Kern Pharma), pour permettre aux plus rapides de s’expliquer. Un scénario idéal pour Paul Hennequin. “On pensait que les équipes de sprinteurs contrôleraient, et c’est ce qui c’est passé. Ça m’a permis d’être frais pour l'arrivée”. Les derniers kilomètres se déroulent en effet sans accroc pour lui. “On a réussi à se mettre en place comme on voulait dans le final, c’était super. Je suis très content de moi, mais aussi du travail de l’équipe, qui m’a bien aidé”. Son directeur sportif Hugues Thomas a également apprécié la performance de ses protégés. “On savait que Paul en était capable. C’est un jeune coureur du cru. Ça fait plaisir surtout que ça arrive après un gros travail collectif. Jonathan (Couanon) l’a lancé et va faire 12e. C’était une journée très positive”.

« PROUVER QUE CE N'ÉTAIT PAS UN COUP DE CHANCE »

Paul Hennequin a joué ce jour-là avec des coureurs comme Jason Tesson, Corbin Strong, Elia Viviani ou Emmanuel Morin. S’il est habitué à côtoyer certains de ces garçons, ce n’est pas le cas pour d’autres, encore moins en plein milieu d’un sprint massif. “Ce sont des choses qui n’arrivent pas souvent. Je suis dans le sprint, je vois Elia Viviani, c’est un peu impressionnant”. Malgré tout, l’Espoir 3e année garde la tête froide et ne se laisse pas démonter. “Ça reste un concurrent, il faut que je m’y fasse”. Un sprint massif en Classe 1 reste, pour lui, une situation qu’il ne maîtrise pas beaucoup. “La différence se sent dans l’approche du final, ça arrive très vite. Avant même de commencer le sprint, tu peux être bien entamé, avoir du mal à remonter ou à te placer. Mais c’est normal parce que quand tu vois que c’est Filippo Ganna qui emmène le sprint, forcément, ça envoie (rires)”.

Alors qu’il dispute comme son équipe sa deuxième année professionnelle, le vainqueur du Tour d’Algérie 2023 accueille cette bonne place comme un encouragement à continuer les efforts. “Ça met en confiance. Maintenant, je vais essayer de réitérer ça pour prouver que ce n’était pas un coup de chance”. Même si elle n’a pas l’importance d’une victoire, sa prestation permet également à Paul Hennequin de découvrir un peu mieux le cycliste qu’il voudrait être. “Je ne suis pas professionnel depuis très longtemps, donc voir que je suis capable de produire des bons sprints comme ça, c’est bien. Je me cherche encore alors faire des performances comme celle-ci permet de me donner des repères et des idées”.

 

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