La Route d’Occitanie (2.1) n’a pas été une partie de plaisir pour Joshua Tarling. Chaque jour repoussé loin des meilleurs, sur une côte méditerranéenne venteuse le jeudi ou dans les ascensions pyrénéennes samedi et dimanche, il a fini par poser pied à terre avant le terme de la dernière étape, après avoir monté le col de la Core devant la voiture balai, en compagnie de son leader et sprinteur Elia Viviani. Mais l’essentiel reste ailleurs pour le néo-pro de 19 ans à peine. “J’ai souffert ici, j’étais vraiment très fatigué sur l’étape-reine mais il faut passer par là. C’est toujours de l’expérience qui rentre et de la caisse en plus. C’est bien pour ce qui arrive et notamment le Championnat de Grande-Bretagne”.

L’ancien Champion du Monde Juniors du chrono peut-il espérer le titre dès cette année chez les Élites, face à l’horloge ? “Waourf !”, lâche-t-il avec un sourire lorsqu’on lui pose la question. “Tout le monde court pour gagner et pour le titre, pas vrai ? Mais il est difficile d’imaginer ce que je peux espérer”. Pour cet été, celui qui est pour rappel directement passé des rangs Juniors à la formation INEOS Grenadiers n’a pas encore de plan précis en tête avec son staff. “On ne s’est pas trop projetés. Je vais souffler un petit peu après le Championnat national puis on va travailler sur le calendrier pour la suite. Je prendrai ce qu’il y a à prendre et ce que l’on me proposera. Je suis toujours en pleine construction”.

Depuis le début de la saison, Joshua Tarling a déjà beaucoup appris. Y compris sur tous les à-côtés. “La nutrition et le repos ont une importance capitale, je le réalise petit à petit. Il ne faut pas trop en faire à la maison, à l’entraînement… C’est un équilibre à trouver. Les premiers mois, j’ai commis l’erreur de trop en faire quand je n'étais pas en compétition. Mais je suis en train de régler tout ça et j’en ressens déjà les bienfaits”. Le Britannique se montre toujours convaincu qu’il a fait le bon choix en intégrant le WorldTour dès ses 18 ans. “Je peux compter sur des mecs comme Luke (Rowe) qui m’apportent énormément au quotidien. Je regarde tout ce qu’il fait et je le copie (sourire). Sur les premières courses, c’était un peu intimidant d’être avec ces coureurs-là mais maintenant, ça devient de plus en plus normal. Je m’habitue”.