Arnaud De Lie : « Gagner en Wallonie est particulier »

Crédit photo Trworg.be

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Gagner fait toujours plaisir, mais la victoire décrochée par Arnaud De Lie ce dimanche lors de la deuxième étape du Tour de Wallonie lui procure un sentiment spécial (voir classement). Après sa blessure contractée aux 4 Jours de Dunkerque, le sprinteur de Lotto-Dstny n'avait qu'une idée en tête : relever les bras. "Je connaissais beaucoup de gens sur le bord de la route. Gagner en Wallonie est particulier. Ce qui me fait plaisir, c'est de voir que les pattes tournaient bien. Je me suis bien senti toute la journée", se réjouit au micro de DirectVelo l'athlète de 21 ans.

UNE CÉLÉBRATION À LA CRISTIANO RONALDO

La formation Lotto-Dstny a bien contrôlé les événements durant cette étape de 172 kilomètres, avec notamment le travail de son frère Axel. "Il a fait du bon boulot. Il a bien su réduire l'écart avec l'échappée. Luke Rowe d'INEOS Grenadiers, un mec que j'apprécie, lui donne des conseils durant l'étape. Il lui explique comment rouler en tête de peloton. Axel lâche à l'avant-dernier sprint intermédiaire, mais le job était fait. Il peut être fier de sa performance." Ensuite, ce sont ses coéquipiers qui ont pris le relais, et c'est son lanceur Cédric Beullens qui l'a déposé aux 300 mètres. "Le but était de durcir la course pour éviter toute attaque sur la fin. J'ai dû lancer très tôt car nous avons perdu Brent (Van Moer) au kilomètre, mais Arnaud a su prendre les bonnes roues aux 300 mètres", explique Cédric Beullens. Pour finir, Arnaud De Lie a parachevé le travail en lançant aux 220 mètres. "Je me sentais capable d'aller jusqu'au bout. Finalement, je n'ai même pas dû sprinter jusqu'à la ligne. J'avais déjà la course gagnée bien avant." Cette marge lui laissait le temps d'imaginer une célébration à la Cristiano Ronaldo. "En début de saison, on aimait bien imiter ce geste. Je l'ai fait au Morbihan. À force de répéter ce geste, il revient sans faire exprès. Si je gagne demain, il faudra penser à une autre célébration."

Une copie parfaite et un humour retrouvé qui contrastent avec la frustration de la veille à Walcourt. "C’était dangereux à mort dans le final. Je me demande comment il n’y a pas eu de chutes. Personnellement, je suis surtout content de ne pas être tombé ! J’ai cru que j’allais me retrouver au sol au moins cinq fois, et tous les autres coureurs aussi. Ce n’est pas normal. Pour un tel final, avec ces derniers virages, il fallait un peu de chance, être devant. Et être dans les deux ou trois premiers pour avoir une chance de gagner." Tout n'avait pas été parfait non plus collectivement. "Je suis parti à droite et Arnaud était à gauche. Ensuite, on ne s'est plus revus. Nous avons analysé nos erreurs et nous avons bien corrigé le tir aujourd'hui", se félicite Cédric Beullens.

PAS DE PROLONGATION EN VUE

L'étape de lundi entre Thuin et Mont-Saint-Gilbert pourrait également se terminer au sprint. "Ce n'est jamais facile au Mont Saint-Gilbert près de Louvain-La-Neuve, la ville des étudiants. Je n'ai jamais été un grand étudiant. J'essaierai de bien étudier ma leçon pour demain", plaisante Arnaud De Lie qui envisage aussi de disputer le chrono de mardi à Mons à bloc. "Sauf si Ganna me met trois minutes au premier point intermédiaire", rigole-t-il en ajoutant : "si je conserve mon maillot de leader, personne ne pourra me rattraper au moins." S'il a retrouvé son humour, il a également tenu à mettre les choses au point sur les rumeurs d'une prolongation de contrat jusqu'en 2026. "Ce n'est absolument pas à l'ordre du jour. Pour le moment, je suis un coureur de Lotto-Dstny jusqu'en 2024."

En tout cas, il est ravi de ses sensations. "C'est bon d'être de retour, de ressentir les habitudes du peloton, de mettre le coup d'épaule qu'on n'a pas à l'entraînement. J'ai faim de courses et de victoires", termine-t-il. Avec un tel appétit, il faudra un menu copieux à lui proposer. Heureusement pour lui, la deuxième quinzaine d'août sera chargée. Il disputera la Polynormande, le GP Jef Scherens, l'Egmont Cycling Race et le Tour du Benelux avant les Classiques canadiennes au mois de septembre qui lui font de l'œil. De quoi bien le rassasier.

 

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