Mathis Le Berre, plus qu'un attaquant

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Mathis Le Berre a été tout près d’atteindre un objectif qu’il s’était fixé pour sa première année pro. Le coureur du Team Arkéa-Samsic a fini aux portes du Top 5 de la dernière et difficile étape du Tour de Wallonie (voir classement). “J'aimerais un petit Top 5 sur une course moins relevée. Ça dépendra si on me laisse ma carte. Je n’ai pas encore eu l’occasion de jouer une arrivée”, confiait-il en juin dernier à l’occasion du Tour de Suisse. Et il lui a peut-être manqué quelques kilos pour faire mieux ce mercredi en Belgique. “J’aurais préféré une arrivée à 3-4% sur un kilomètre. Là, c’était un sprint lancé à 60 km/h, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux vu mon gabarit. Je fais 64 kilos face à des gars de 70… Je n’ai pas la même force”, constate-t-il auprès de DirectVelo.

Mais la satisfaction prime chez le Breton. Tombé le premier jour puis 18e et 12e ensuite, il visait une place dans le Top 10 à Aubel. “L’équipe m’a donné ma carte. C’était à moi de saisir ma chance pour montrer de quoi j’étais capable”. En bonne forme après le stage collectif à Isola 2000, il a tenu les roues sur cette étape aux 215 kilomètres et 3100 mètres de dénivelé. “6e, c’est une belle place surtout qu’il y avait du niveau au départ. C’est mon premier Top 10 chez les pros”. Dans le coup depuis le début de saison, le néo-pro avait cette envie de décrocher un premier accessit. “J’ai fait de grosses courses depuis février. Ça change de l’année dernière où j’étais souvent en haut des classements. L’équipe m’a dit que je n’étais pas que bon à aller dans les échappées, que j’étais aussi capable de faire un résultat”.

Ses échappées, notamment les 175 kilomètres à l’avant sur le Het Nieuwsblad, lui ont permis de se faire connaître en Belgique et il n’a pas manqué d'encouragements toute la semaine. Et sur le plan sportif, il en a déjà tiré profit. “Ça m'a fait du bien de m’échapper, c’est très dur surtout en WorldTour. Ce que je ferai cette année me servira”. Baroudeur infatigable, il ignore encore où se situer. “J’en saurai plus en fin de saison. Par exemple, je suis bien sur les flandriennes mais je suis léger. En tout cas, je fais tout pour ne pas avoir de regrets, je donne tout pour l’équipe. Je suis encore jeune, j’ai encore de la marge. Ce n’est pas comme si j’avais dix ans d’expérience chez les pros”. Prochaine course, le Tour du Limousin où il aura encore de quoi s'illustrer.

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