Et à la fin, c’est la Lotto-Dstny qui gagne

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Les années se suivent et se ressemblent au Tour Alsace. Cette année encore, la Lotto-Dstny a remporté l’habituel chrono par équipes inaugural, disputé en équipes de trois (voir classement). Et la constante, c’est la présence d’Alec Segaert dans le trio gagnant. "J'avais l'expérience, j'ai fait la même chose cette année et ça s'est parfaitement passé. C'était peut-être même un peu mieux. Comme j'ai couru ici, je savais ce qu'il fallait faire. Avec mon frère qui est responsable performance dans l'équipe, on avait mis la bonne tactique en place et on l'a suivie. On finit avec trois secondes de marge, sur une si petite distance c'est assez impressionnant", raconte le Belge, spécialiste du contre-la-montre. Pour son coéquipier Tijl De Decker, "on est trois coureurs très forts, on était un peu les favoris donc c'est bien de tenir notre rang. Alec a l'expérience de l'année dernière, il nous disait ce qu'on avait à faire à la reco et on l'a suivi".

Joshua Giddings composait le troisième maillot de la chaine. Chacun avait un rôle bien précis lié à ses qualités. "Josh fait de la poursuite par équipes, il était le lanceur, il l'a fait parfaitement. On a pris les virages super vite. Tijl est très explosif, il était le second coureur. Après les virages ils remettaient de la vitesse à chaque fois. Puis il y a la ligne droite et c'est mon truc. Le train a parfaitement fonctionné", détaille Alec Segaert. Rien n’a perturbé la triplette. Et il restait encore à savoir qui franchirait la ligne le premier pour porter le maillot jaune le lendemain. Mais la Continentale belge n’a pas choisi. "C'était une coïncidence, j'étais un peu devant, j'ai pris le virage le premier et je suis passé premier. Mais ce n'était pas spécialement prévu", explique Tijl De Decker, lauréat du général. "À la fin, on fait juste un sprint avec tout ce qu'on a, on ne réfléchit pas à qui passe le premier. C'est juste celui qui va le plus vite, et c'était Tijl", ajoute Alec Segaert.

« QUELQUE CHOSE DONT ON SE SOUVIENT TOUTE SA VIE »

Malgré ses qualités de sprinteur, Tijl De Decker se découvre une passion pour le contre-la-montre. "C'était sympa pour une première étape. J'aime bien les chronos, c'est une douleur que je ne connaissais pas, c'est intéressant", sourit-il. Ce jeudi, il aura l’occasion de faire parler sa pointe de vitesse, si l’étape se conclut bien sur un sprint massif. "Je n'ai porté que des maillots verts, jamais un maillot jaune. C'est super, c'est quelque chose dont on se souvient toute sa vie. C'est une course renommée, avec beaucoup de très bons coureurs, c'est un honneur. Josh est aussi rapide, s'il a des bonnes jambes on peut aussi le lancer lui. On verra ça demain". Le Belge n’aura pas beaucoup d’opportunités de gagner une étape. "Ce sera trop dur dans la montagne, mais je vais tâcher de le garder et d'en profiter les deux jours. Ce sera très bien. Demain on va viser le sprint massif, ça sera une chance supplémentaire de gagner une étape. Le général n'est pas un gros objectif".

Pour parvenir à gagner au sprint ce jeudi, Lotto-Dstny pourra s’appuyer sur un homme d’expérience, malgré son jeune âge. Alec Segaert, pensionnaire de la ProTeam, a l’habitude de voyager entre l’équipe mère et la formation de développement. "C'était le plan de revenir régulièrement avec les Espoirs pour quelques courses. Mais là c'est surtout une Classe 2, c'est du gros niveau. C'est génial d'être ici. C'est une bonne combinaison entre les expériences pros au plus haut niveau et des courses comme celle-là". Les Lotto-Dstny arrivent tous dans une bonne dynamique, à l’image de Tijl De Decker, vainqueur de Paris-Roubaix Espoirs, d’une étape du Tour de Taiwan (2.1), et déjà assuré de rejoindre la structure mère en 2024. "Je me sens bien, je veux le montrer dans les jours à venir". Déjà ce mercredi soir, la Lotto-Dstny a prouvé qu’il fallait compter avec elle.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Tijl DE DECKER
Portrait de Alec SEGAERT