Juliette Labous : « Fière de ma journée »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Le match a eu lieu au Tourmalet, mais il a viré au sens unique pour la victoire d’étape, et avec... le maillot jaune. Demi Vollering était bien la plus forte de ce Tour de France, et l’impression donnée sur l’enchainement Aspin-Tourmalet ne souffre d’aucune contestation. Mais il y a des places à prendre sur le podium et pour les places d’honneur. Lancée dans une remontée après avoir perdu du temps le premier jour, Juliette Labous a fait le travail dans les Pyrénées. Suffisamment pour lui donner le sourire, dans le brouillard, en haut du juge de paix. "Je n’ai vraiment pas de regrets", lance la coureuse du Team dsm-firmenich.

Si les vrais coups ont été portés dans le Tourmalet, le Col d’Aspin a bien failli plier l’affaire. Demi Vollering, Annemiek van Vleuten et Kasia Niewiadoma ont pris le large sur la concurrence. "Dans la première montée, c'était un peu compliqué". Juliette Labous est au chaud dans le groupe du reste des favorites. "On était dans le bon groupe car Marlen Reusser a ramené à cause de Kasia qui était devant. C'était dangereux pour Demi qui était toute seule avec Annemiek". La Française joue cachée. "J'en ai profité, puis c'était dur au pied du Tourmalet donc pas mal de filles ont lâché".

« C’EST MYTHIQUE »

Après avoir joué la discrétion, la montée dans le brouillard met les deux Néerlandaises mais également Ashleigh Moolman-Pasio et Lotte Kopecky en prise. En plus de Kasia Niewiadoma, seule en tête. Juliette Labous est bien sûr également présente et veut être la dernière à suivre le binôme néerlandais. "Ça se regardait vraiment donc j'ai essayé d'attaquer pour faire craquer Moolman et Kopecky, ça n'a pas marché pour Moolman mais c'était la meilleure chose à faire. Après, je me suis battue jusqu'en haut donc je suis contente". Elle s’en tire avec un Top 5 (voir classement). "Je suis fière de ma journée, on peut toujours faire mieux mais je suis contente, j'avais de bonnes sensations".

Dans les pentes du Tourmalet, la grimpeuse qu’elle est s’est régalée, outre la souffrance physique bien sûr. "C'est mythique, il y avait énormément de spectateurs qui m'encourageaient, j'avais des frissons par moments, c'était impressionnant. C'était génial, et le brouillard a fait partie du mythe. Maintenant il y a encore tout à jouer". Et c’est au contre-la-montre de Pau qu’elle espère grappiller tout ce qu’elle peut sur les coureuses qui la devancent. "On ne sait jamais, une minute peut se reprendre sur un chrono si les jambes sont encore là et que je récupère bien, je vais tout donner". Personne n’en doute.

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