Alexy Faure Prost : « J’ai fait la course au mental »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Alexy Faure Prost était dans le coup, ce mercredi, lors de la dernière étape du Tour de l’Ain. Un temps intercalé entre les deux hommes de tête et le reste du groupe des leaders, il termine finalement 14e à Lélex-Monts Jura (voir classement). “Lorsque (Michael) Storer et (Kenny) Elissonde ont attaqué, j’étais juste derrière eux, avec (Jesus) Herrada. Sur le sommet du Col de Menthières, je me fais rattraper par un groupe. Ensuite, on a essayé de gérer”, explique à DirectVelo le coureur de la Circus-ReUz-Technord, l’équipe développement d’Intermarché-Circus-Wanty avec qui il participait à l’épreuve de Classe 1. “J’aurais préféré que l’arrivée soit en haut de Menthières. J’étais sûrement un cran en dessous d’Herrada mais je n’étais pas bien loin. Il m’a manqué un peu de confiance. En haut de Menthières, il y aurait eu moyen de faire un Top 5 mais c’est comme ça. L’arrivée était après une montée roulante alors c'était plutôt stratégique. Finalement, on fait 3e avec Lilian (Calmejane), c’est bien”.

Sur une étape avec pas moins de sept difficultés répertoriées, le coureur de 19 ans a prouvé qu’il était déjà à l’aise avec l’enchaînement des montées face aux professionnels. Pourtant, le récent 2e du Tour du Val d’Aoste (2.2U) n’était pas sûr de lui au départ de l’étape. “Je n’étais pas très en confiance à cause de mon état d’hier (mardi) et de ma santé un peu moyenne. J’ai eu quelques soucis d’hydratation, c’était difficile de manger et de boire. C’était compliqué mais j’ai fait abstraction de ça, j’ai fait la course au mental. En début d’étape, je n’étais pas bien du tout et je voyais qu’il y avait encore tous les sprinteurs. Chez les pros, ce n’est pas comme sur les Classe 2. Parfois, tu forces et tu vois des sprinteurs qui sont encore avec toi dans les bosses. Tu te sens nul mais il faut essayer de s’accrocher et se dire que ça ira mieux dans les cols d’après”. Ce qui aura donc été le cas pour lui.

« J’AI BEAUCOUP APPRIS »

Ce Tour de l’Ain était sa première course par étapes à ce niveau-là. Cette grande première était d’autant plus spéciale que le coureur est originaire du département de l’Ain. “Quand l’équipe m’a annoncé que j'allais faire le Tour de l’Ain, j’étais encore plus content de savoir que c’était sur ces routes que j’allais disputer ma première course par étapes avec les pros. Le premier jour, le départ était à 25 minutes de chez moi. Je connaissais toutes les routes plates de la Dombes. La famille de ma copine habite à côté de la ville d’arrivée de la deuxième étape (Lagnieu, NDLR). Ce sont des parcours que j’ai l’habitude d’emprunter”.

Alexy Faure Prost s’est présenté sur l'épreuve sans recevoir de pression de la WorldTeam belge. “J’avais plutôt un rôle libre. Il n’y avait rien de prédéfini même si, je pouvais aussi aider Lilian (Calmejane) ou Simone (Petilli)”. Cette course a donc été pour lui l’occasion de continuer sa découverte de différents aspects du monde professionnel. “Lors de la première étape, j’ai placé le train pour le sprint. C’était mon premier sprint chez les pros, ça change de d’habitude. Courir en Classe 2 et en Classe 1, c’est vraiment différent. On s’en rend compte dans tous les domaines. Par exemple, pour les stratégies de course, ça court encore plus posé qu’en Classe 2 où ça peut partir dans tous les sens. Chez les pros, quand ça accélère, ça accélère”. Et au moment du bilan, c’est l’apprentissage qu’il retiendra de ces trois jours. “J’ai beaucoup appris. Je suis un peu déçu de la deuxième étape mais c’était un problème de jambes, et je ne pouvais pas faire mieux ce jour-là. Chez les pros, le principal changement, c’est la force. C’est ce qu’il me manque mais je ne me fais pas trop de soucis. Ça va venir avec l’âge”.

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